Bernard Arnault bénéficie des « largesses fiscales belges » depuis 4 ans

(Belga) Selon le service d’étude du PTB, l’homme d’affaires français Bernard Arnault, dont la demande de nationalité belge a suscité la polémique ces derniers jours, bénéficierait depuis quatre ans, via sa société LVMH France, « des largesses fiscales belges comme les intérêts notionnels et les déductions sur plus-values sur actions », pour un montant total estimé à 188 millions d’euros, peut-on lire mardi dans un communiqué.

D’après le PTB, Bernard Arnault a installé il y a 4 ans son centre financier « LVMF Finance » en Belgique « pour bénéficier du régime fiscal généreux belge ». « LVMH Finance a payé deux ans (en 2008 et 2009) zéro euro d’impôt. Et sur les quatre années de son existence, un taux moyen de 8,23% (20 millions pour un bénéfice total de 246 millions). Soit 63,39 millions de différence que s’il avait payé l’impôt nominal de 33,99% », écrit Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB. « LVMH a pu déduire 140 millions d’intérêts notionnels et 48,8 millions de plus-values sur actions. Remarquons encore que LVMH emploie … 5 équivalents temps-plein. Il n’a donc pas réellement créé d’emplois. » Pour M. Hedebouw, cette affaire « démontre une fois de plus que la Belgique est un paradis fiscal pour les plus riches et un enfer fiscal pour les travailleurs. » Estimant que les pratiques fiscales belges se font au détriment des politiques sociales en Belgique et en France à l’heure où les politiques d’austérité sont d’application, le PTB réclame une nouvelle fois « l’application de la taxe des millionnaires (1% sur les fortunes au-dessus d’un million d’euros) et la suppression des intérêts notionnels ». (VAD)

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