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Yves Leterme presse les négociateurs de boucler le budget 2012

Le premier ministre Yves Leterme presse les négociateurs pour la formation d’un gouvernement de boucler au plus tôt le budget 2012 afin qu’il soit voté avant la fin de l’année, rappelant que la Belgique est toujours concernée par la procédure européenne pour déficit excessif.

« J’ai parlé vendredi avec le formateur (Elio Di Rupo) pour lui faire part de mes soucis; il est crucial que la Belgique puisse avoir un budget voté pour le 31 décembre à minuit, avec un solde net à financer de 2,8 pc du PIB » (Produit intérieur brut), a indiqué le chef du gouvernement d’affaires courantes, sur les plateaux de la RTBF et de RTL-TVi.

Yves Leterme a rappelé que la Belgique était toujours concernée par la procédure européenne pour déficit excessif – plus de 3 pc du PIB – telle que la prévoit le volet correctif du Pacte de stabilité et de croissance de l’UE.

« Il est temps de conclure », a insisté M. Leterme. A ses yeux, envisager des douzièmes provisoires en cas d’absence d’accord budgétaire constitue « une fausse alternative ».

Les négociateurs des six partis qui tentent de former un nouveau gouvernement sous la houlette du président du PS Elio Di Rupo se penchent depuis plusieurs jours sur le budget 2012.

Mercredi soir, ils se sont accordés sur le chiffre de 11,3 milliards d’euros à trouver au fédéral pour maintenir le budget de l’Etat à 2,8 pc de déficit, comme le prévoit le Programme de stabilité transmis par la Belgique à l’Europe. Ils tentent à présent de s’entendre sur les politiques à mener pour respecter cet objectif, avant une nouvelle réunion plénière programmée lundi après-midi, puis une série de réunions bilatérales.

Sur les plateaux de la VRT, la députée Open Vld Gwendolyn Rutten a estimé que les négociateurs avaient encore dix jours devant eux pour aboutir sur le budget, car « chaque jour qui passe fait grimper le chiffre des économies à réaliser ».

Recourir aux douzièmes provisoires n’est pas une solution, a souligné le député régional John Crombez (sp.a). Ce serait un « très mauvais signal à l’Europe et aux marchés », a renchéri le député N-VA Jan Jambon. Ce dernier a plaidé, sur la RTBF et la VRT, pour une reprise en main du dossier par le gouvernement d’affaires courantes. Mais il n’a pas été suivi par les autres partis. Le CD&V était partisan de cette formule il y a quelques mois encore, mais désormais, « la situation a tant évolué que ce n’est plus une option », a estimé Hendrik Bogaert (CD&V). Son homologue de Groen! Meyrem Almaci a pour sa part jugé que depuis que les Verts ont été écartés des débats, il y a trois semaines au terme des négociations sur la réforme de l’État, « aucun progrès n’a plus été enregistré ».

LeVif.be, avec Belga.

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