Rudi Vervoort, ministre-président bruxellois et Yvan Mayeur, bourgmestre de la Ville de Bruxelles. © IMAGEGLOBE

Yvan Mayeur est désormais le bourgmestre de la Ville de Bruxelles

Le Vif

Le socialiste Yvan Mayeur a prêté serment de bourgmestre entre les mains du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, vendredi après-midi, au siège du gouvernement régional. Il succède comme annoncé à Freddy Thielemans, son-colistier, qui a remis sa démission.

Agé de 53 ans, cet assistant social de formation, qui a fait ses premiers pas dans la vie à Etterbeek, a grandi dans les Marolles. Il fait partie des murs, de longue date, à la Ville de Bruxelles où il occupe la fonction de président du CPAS depuis 1996.

C’est dans cette fonction, comme dans celle de député fédéral qu’il a jusqu’à présent imprimé sa marque de fabrique en politique: le combat pour plus de justice sociale, presque au sens propre et en tout cas au sens figuré. En témoigne la force avec laquelle il estime devoir défendre cet objectif, au profit des plus démunis, mais aussi au nom de son parti, le PS.

Son arrivée à la tête du CPAS de Bruxelles en 1995 a coïncidé avec la mise en place d’un vaste plan de restructuration des finances des hôpitaux bruxellois dont le déficit atteignait une profondeur presque abyssale et aux rangs desquels figurait l’hôpital Saint-Pierre.

Sous sa férule, la modernisation de la gestion de cette entité hospitalière a eu pour corollaire celle du CPAS de la Ville qui a amplifié son rayon d’action social notamment dans le domaine de l’emploi, et du logement en en faisant un pilier du plan communal de création de 1000 nouveaux logements au cours des dernières années.

Ce choix lui a parfois été reproché par certains conseillers communaux, mais lui-même l’assume ouvertement, jugeant que le patrimoine immobilier de cette institution permet d’y poursuivre ses objectifs sociaux en pesant à la baisse sur les prix du marché locatif dans une commune qui héberge des couches sociales défavorisées dont d’autres ne veulent pas forcément assumer la présence.

C’est sous son impulsion aussi, et dans ce contexte, qu’a été créé le Samusocial, au centre d’une polémique politique au cours des dernières semaines, mais qui, en raison de son expertise, bénéficie toujours de subsides à la fois régionaux et fédéraux pour organiser l’accueil d’urgence de centaines de SDF durant l’hiver, au-delà de l’accueil d’urgence des sans-abri, durant toute l’année.

Durant sa carrière, Yvan Mayeur a également occupé la présidence d’Iris, la structure faîtière des hôpitaux publics de la capitale, de 2005 à 2008.

Pratiquant régulièrement le sport durant ses périodes de temps libre, Yvan Mayeur endosse une fonction de rassembleur après avoir assumé une fonction plus ciblée dans laquelle son style tranchait singulièrement avec celui, plus rond, de son prédécesseur au poste de bourgmestre.

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