Débattre avec des représentants du Vlaams Belang ? Les élus francophones s’y sont toujours refusés.
S’arc-boutant sur une conception maximaliste du cordon sanitaire : l’extrême droite, on ne débat pas avec, on la combat. Une loi d’airain. Que Melchior Wathelet s’apprêtait à enfreindre, sans le savoir.
Le secrétaire d’Etat CDH était en effet annoncé à un débat qui se tiendra le 8 avril à Lubbeek. Thème du jour : où va la Belgique ? Outre Wathelet, plusieurs intervenants de haut vol seront présents : Ben Weyts (N-VA), Gwendolyn Rutten (Open VLD), Pieter De Crem (CD&V), Bruno Tobback (SP.A) et… Gerolf Annemans (Vlaams Belang).
Melchior Wathelet ne savait pas qu’il serait ce soir-là en si charmante compagnie, selon son porte-parole, Benoit Pitance. Il a donc changé d’avis. Melchior Wathelet pensait en effet être invité à débattre en Flandre en tant que seul orateur. « Pour respecter le cordon sanitaire, il a décidé qu’il n’irait pas à ce débat si un représentant du Vlaams Belang était présent », explique son porte-parole.
Dommage pour le député N-VA Theo Francken qui se réjouissait déjà… Sur son blog, il note que le Vlaamse Debatclub de Lubbeek attire « la fine fleur de la politique nationale ». Et il ajoute : « Pour la première fois, un francophone viendra même dans l’antre du lion. » Ce n’est pas encore pour cette fois.
F.B. et M.G.
