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Wathelet dément que la Belgique ait frôlé le black-out électrique

Le Vif

La Belgique a failli manquer d’électricité le 17 janvier dernier, rapporte mercredi l’Avenir. « A quelque mégawatts près, on coupait le courant sur une partie du réseau belge », ce qui aurait été une première pour le pays, indique le journal. Le secrétaire d’Etat à l’Energie, Melchior Wathelet, a démenti l’information.

« Entre le 16 et le 25 janvier, il a fait très froid chez nous ainsi qu’en France. Mais chez Elia, cela a effectivement été des moments très chauds », souligne Axelle Pollet, porte-parole du gestionnaire de transport d’électricité du réseau haute tension. Cette dernière confirme par cette formule imagée que, le 17 janvier, Elia n’est effectivement pas passé loin d’éteindre quelques interrupteurs en Belgique, selon une cartographie et une procédure bien établies.

L’arrêt des centrales nucléaires de Doel II et Tihange III pour cause de microfissures aux cuves des réacteurs a privé le réseau de 2.000 mégawatts d’électricité belge. Cela a rendu la Belgique « structurellement dépendante » des importations électriques françaises, explique Elia. Cependant, le tube par lequel provient cette électricité française a aussi ses limites, à savoir 3.500 mégawatts. « Le 17 janvier, alors que la capacité de production belge tournait à plein régime, avec jusqu’à 3.450 mégawatts d’électricité française absorbés, le dit tube a frisé l’engorgement », écrit le journal.

Le député fédéral MR David Clarinval s’est ému de la situation en interpellant le secrétaire d’État à l’Énergie Melchior Wathelet sur ce précédent. Le député rappelle que des entretiens de centrales avaient été repoussés pour faire face à la demande hivernale. Il remarque par ailleurs que la Belgique se trouvait dans un scénario énergétiquement favorable puisque la crise économique a freiné la demande en électricité.

Wathelet dément

Le secrétaire d’Etat à l’Energie, Melchior Wathelet, a démenti l’information. L’exécution du plan décidé l’été passé a permis de passer un hiver sans black-out, s’est-il félicité, appelant cependant à poursuivre son exécution afin d’oeuvrer à une solution structurelle.

S’il admet que la journée du 17 janvier a connu un pic, le cabinet de Melchior Wathelet (cdH) assure qu’il n’a « jamais été question d’un début de black-out ». « Il n’a même pas fallu commencer la procédure de délestage », a-t-on souligné, cela grâce à la mise en place des premiers éléments du plan décidé l’été dernier pour faire face à la fermeture des centrales nucléaires de Doel II et Tihange III.

Le secrétaire d’Etat a en revanche appelé à la poursuite, d’urgence, de l’exécution de ce plan car les conditions du prochain hiver ne seront pas les mêmes. Le plan passe notamment par le recours aux contrats interruptifs et l’interconnexion électrique avec les pays voisins.

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