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Wallonie : un si lent redressement

Après trente ans de déclin, le sud de la Belgique relève la tête. On voudrait tant y croire. Mais, sur le terrain, le chômage reste massif, la pauvreté s’incruste. Les signes de l’embellie sont peu visibles. « Patience ! » conseillent économistes et responsables politiques : la relance de l’économie prend du temps, mais elle finira par porter ses fruits. Alors, pour les Wallons et les Wallonnes, l’avenir est-il de retour ?

Glamour, la Wallonie peut l’être. Ce samedi 17 septembre, à Namur, la place du Théâtre revêt des airs de Festival de Cannes. Le bon peuple se presse contre les barrières Nadar, tandis que des policiers avec oreillette et talkie-walkie veillent au grain. Il ne manque rien, pas même le tapis rouge. Sauf que les badauds ne sont pas venus observer George Clooney, Scarlett Johansson et Vahina Giocante, mais le gratin politique d’une région à peine sortie de trente ans de déclin. Qu’importe ! Des dizaines de curieux sont là pour voir les éminences wallonnes gravir les marches. « Oh, mais c’est Jean-Claude Marcourt. » « Là, regarde, Benoît Lutgen… » « C’était pas Jean-Marc Nollet qui vient de passer ? »

Ambiance de liesse au dehors, où le pèket coule à flots. Atmosphère plus feutrée à l’intérieur, sous les ors de ce théâtre à l’italienne qui accueille la cérémonie officielle des Fêtes de Wallonie. La présidente du parlement, l’écologiste Emily Hoyos, prononce le premier discours. Elle évoque « l’excellence de nos universités » et « le dynamisme de nos entreprises ». « Dans une Europe qui a peur, la Wallonie relève la tête. Pour nous, l’avenir est de retour », conclura-t-elle. Le tout est dit sur un ton de maîtresse d’école, mais c’est voulu, suppose-t-on, histoire de projeter l’image d’une Wallonie bûcheuse et appliquée.

Quand le ministre-président Rudy Demotte prend la parole, l’odeur des petits fours envahit déjà la salle. Au revers de son veston, le Tournaisien arbore une broche de circonstance : un coq wallon doré. « Les choses vont mieux, c’est un fait, assure-t-il. Des ruptures décisives avec le passé ont été engrangées au cours de la décennie écoulée. » Mais le socialiste le concède aussi : « Il reste beaucoup à faire. » Curieusement, dans une première version de son discours, celle remise aux journalistes, il avait écrit : « Il reste énormément à faire. » Comme si lui-même hésitait sur l’ampleur du chantier à mener. Ambitieux ou carrément titanesque ?

Entre le discours de la présidente du parlement et celui du ministre-président, les invités auront eu droit à la diffusion d’une communication télévisée du gouvernement wallon. On y voit des corps en habits de fête se mouvoir au ralenti, sur fond de piano et de chant lyrique. Jusqu’à ce que s’affichent sur l’écran deux sentences qui valent leur pesant d’acier wallon : « Cette année, nous avons beaucoup de choses à fêter » ; « L’optimisme s’installe durablement. » Puis la salle se lève comme un seul homme quand le Chant des Wallons retentit. « Mais personne ne chante », observe, amusé, un journaliste flamand du Standaard.
Avenir ? Ruptures ? Fête ? Optimisme ? Depuis l’époque où ses barons s’appelaient Van Cau, Daerden ou Happart, la Wallonie a changé, c’est entendu. Mais va-t-elle mieux ? Il y a une décennie encore, poser la question relevait du tabou absolu. Y apporter une réponse, de la mission impossible. Le malheureux qui osait prononcer le mot « déclin » se retrouvait illico blacklisté. Celui qui cherchait à chiffrer l’ampleur du retard économique sur la Flandre passait pour un dangereux rabat-joie. « Cet aveuglément nous a coûté trente ans », peste le vice-président du gouvernement wallon, Jean-Marc Nollet (Ecolo). Aujourd’hui, la Wallonie ose enfin regarder la vérité en face, et c’est un progrès en soi.

Penser Wallonie

L’amorce du sursaut remonte à 1999. Avec le Contrat d’avenir, l’exécutif wallon échafaude cette année-là une stratégie de redressement cohérente, envisagée à l’échelle de la Région. Une étape décisive. Pour la première fois, on pense Wallonie, et non plus Liège + Charleroi + Mons + Tournai + Namur… Il faudra toutefois attendre 2005 pour que la logique soit poussée jusqu’à son terme, avec le lancement du plan Marshall, qui dote enfin la Wallonie d’une politique industrielle digne de ce nom. Au lieu de disperser les moyens publics, le gouvernement décide de miser sur un nombre limité de secteurs. Cinq pôles de compétitivité sont identifiés : la santé (Biowin), l’agroalimentaire (Wagralim), le transport et la logistique (Logistics in Wallonia), l’aéronautique (Skywin) et la mécanique (Mecatech). Un sixième secteur s’y ajoute en 2009 : Greenwin, pour la chimie et les matériaux durables.
Ministre wallon de l’Economie depuis 2004, Jean-Claude Marcourt (PS) est l’un des pères du plan Marshall. Habitué à côtoyer les businessmen, il a appris à parler comme eux. Logique, donc, qu’il recourt à un jargon truffé d’anglicismes pour confirmer que, oui, la Wallonie se redresse. « Création d’emplois, exportations, investissements étrangers… Pour chacun de ces paramètres, la Wallonie améliore tous les jours son scoring. Même si, malheureusement, nous n’avons pas retrouvé encore les standards que nous voulions en termes de rankings. » En ligne de mire : l’espoir d’obtenir, d’ici à 2020, des résultats situés dans la moyenne, non pas des 27 membres actuels de l’Union européenne, mais de l’ancienne Europe des Quinze. « C’est l’objectif que nous devons nous assigner. Il est à la fois ambitieux et atteignable. »

Plus que les statistiques, certaines anecdotes témoignent de la réalité du redressement wallon. Jean-Claude Marcourt relate ainsi sa rencontre avec John Chambers, le big boss du groupe informatique Cisco Systems, qui emploie plus de 70 000 personnes à travers le monde. « Quand je l’ai vu à Las Vegas, il m’a dit : on a parlé du programme Creative Wallonia à notre conseil d’administration. Je reconnais que j’étais étonné. »
Dans un autre registre, la Wallonie semble décidée à en finir avec ses vieux démons sous-régionalistes. Révolu, le temps où 14 représentants d’intercommunales s’invitaient aux missions de l’Agence wallonne à l’exportation (Awex), et où Montois, Tournaisiens et Carolos se tiraient dans les pattes pour attirer des investisseurs dans leur pré carré. « Désormais, on va chercher des entreprises pour la Wallonie, et on voit ensuite où les installer en fonction des besoins », soutient Jean-Marc Nollet.

Que disent les indicateurs ?

Pour la Wallonie, se redresser n’est pas seulement une question de fierté collective, c’est un enjeu vital. Si l’accord engrangé sur Bruxelles-Hal-Vilvorde permet d’espérer une issue positive des négociations en cours au fédéral, nul ne sait quels seront, dans dix ans, les contours de la Belgique. A court terme, la nouvelle mouture de la loi de financement ne devrait pas être très favorable à la Wallonie : l’idée de responsabiliser les Régions, à laquelle les partis flamands tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, devrait désavantager les entités les plus pauvres. En cas de scission du pays, ce serait pire. Tous les spécialistes prévoient qu’un tel scénario entraînerait pour les Wallons une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 10 à 15 %.

Raison de plus pour souquer ferme. Ces dernières années, les exportations wallonnes ont décollé : elles représentaient 20 % du total belge en 2009, contre 16 % en 2003. Les entreprises wallonnes n’ont jamais vendu autant à l’étranger – en Europe, surtout, mais aussi dans le Maghreb. « C’est un avantage que nous devons exploiter, avance Jean-Claude Marcourt. Les Belges, et notamment les Wallons, ont l’internationalisation chevillée au corps. Ce n’est pas encore vrai partout. Je me souviens d’un colloque en Europe de l’Est où plusieurs intervenants soutenaient que le marché international, ce n’était pas pour les PME. Chez nous, plus aucune PME ne croit que le home market est suffisant. »

Autre cocorico : de Tournai à Liège, les investissements étrangers se multiplient et s’avèrent toujours plus prometteurs. Et cela, même si les chiffres de l’année 2010 – un moins bon cru – ont fait l’objet d’une controverse entre l’équipe de Rudy Demotte et le cabinet d’audit Ernst & Young : la première affirme que 68 projets ont permis de créer 1 733 emplois l’an dernier, le second rabat ces chiffres à 31 dossiers pour 730 emplois, ne tenant pas compte des investissements… flamands en terre wallonne. Quoi qu’il en soit, l’économie wallonne a plutôt bien résisté aux soubresauts de la crise. Fin de l’année dernière, Vincent Reuter, l’administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises, constatait avec bonheur que des PME ont pu traverser la tempête en abandonnant 50, voire 70 % de leur chiffre d’affaires. « Voilà une faculté d’adaptation sur laquelle on n’aurait pas osé parier il y a cinq ans », se réjouissait-il dans les colonnes de L’Echo.

Si la crise n’a pas terrassé le sud du pays, c’est notamment grâce à l’importance du secteur non marchand : il représente 22 % de l’emploi en Wallonie, contre 16 % dans le nord du pays. « N’étant pas soumis à la concurrence internationale, il permet à la Wallonie de mieux résister aux crises, indique Michel Mignolet, professeur aux Facultés de Namur et l’un des meilleurs spécialistes de l’économie wallonne. Mais cela explique aussi qu’en période de prospérité l’économie flamande se montre plus performante. »

La croissance retrouvée

La Wallonie a enfin renoué avec la croissance. Entre 2004 et 2008, celle-ci a même dépassé 2,1 % en moyenne. « Depuis environ six ans, les performances du nord et du sud de la Belgique sont comparables », observe Michel Mignolet. Le constat n’a rien d’anodin. Depuis le début des années 1960, la Flandre enregistrait chaque année à peu près 2 % de croissance de plus que la Wallonie…

Le Produit intérieur brut (PIB) par habitant reste de 25 % inférieur à celui de la Flandre, mais l’écart s’est stabilisé. Même constat concernant le rendement de l’impôt des personnes physiques (IPP), une bonne façon de mesurer le revenu des ménages : depuis 2007, la différence entre Flandre et Wallonie ne s’aggrave plus.

« En soi, c’est un résultat important : on cesse d’aller moins bien », relève Giuseppe Pagano, professeur à l’université de Mons-Hainaut. Après trente ans de déclin, la décennie passée a été celle de la stabilisation. Reste à espérer que la suivante sera celle du redressement. « Car, au rythme où on va, on ne rattrapera jamais la Flandre », note l’économiste montois. Pour illustrer son propos, il sort de sa manche une métaphore cycliste : largué par le peloton, le coureur wallon s’est ressaisi après un passage à vide. Il ne perd plus de temps par rapport à la tête de la course. Mais il se montre toutefois incapable de revenir sur les leaders.

Les Wallons et les Wallonnes sont les premières victimes de ce retard économique. Dans le Borinage, le Centre, la banlieue de Liège et à Charleroi, il subsiste de terribles poches de pauvreté, comme on ne s’attendrait pas à en trouver en Belgique, 17e pays le plus riche du monde en termes de PIB par habitant (1). « La Wallonie n’est pas seule dans ce cas, relativise Giuseppe Pagano. En France et en Italie, on voit aussi des poches de grande pauvreté. »

D’autres anciennes régions industrielles ont souffert au cours de la seconde moitié du XXe siècle et sont aujourd’hui en phase de reconversion. C’est notamment le cas du Nord-Pas-de-Calais, de la Lorraine, des Asturies, du Pays basque, de l’Ecosse, de la Sarre ou encore du Limbourg néerlandais. La comparaison avec ces régions au profil analogue à la Wallonie, les « Reti » (2) comme les appellent les économistes, s’avère particulièrement éclairante. La Wallonie se distingue par des investissements en recherche et développement supérieurs à la moyenne. Un constat rassurant, surtout pour une région où le coût du travail est élevé et où les entreprises doivent sans cesse innover pour rester compétitives. Autre point fort de la Wallonie : son taux d’investissement, lui aussi supérieur à la moyenne des Reti.

En revanche, pour la plupart des autres paramètres (taux d’emploi, chômage de longue durée, PIB par habitant), la Wallonie figure sous la moyenne des 15 Reti, et même sous la moyenne des 3 Reti les moins performantes. « La comparaison avec ces régions qui jouent dans la même catégorie que nous n’indique pas de rattrapage, accuse le député MR Willy Borsus. Au contraire… Des régions qui étaient derrière nous en 1995, comme les Asturies ou le Nord-Pas-de-Calais, ou qui faisaient jeu égal, comme le Yorkshire, nous ont désormais dépassés, parfois de manière fulgurante. » (3)

Le fléau du chômage : la peste, le choléra

« Plus de 15 % de chômage, c’est la peste, c’est le choléra », s’enflamme Pierre Pestieau, économiste à l’université de Liège. Quelles que soient les statistiques que l’on regarde (Forem, Eurostat, Bureau du Plan…), il subsiste à peu près deux fois plus de chômeurs en Wallonie qu’en Flandre. De ce point de vue, la Belgique reste coupée en deux. Avec, dans le sud du pays, des poches particulièrement préoccupantes où le taux de chômage peut atteindre plus de 20 % : les anciens bassins industriels (Mons, La Louvière, Charleroi, Liège), mais également des zones plus rurales autour de l’axe Chimay-Couvin-Hastière-Dinant.
Surtout, le chômage des jeunes est énorme en Wallonie, presque trois fois plus important que pour les autres catégories d’âge. « C’est terrible, reprend Pierre Pestieau. Imaginez un jeune qui sort de l’école sans avoir de travail et qui, quinze ans plus tard, n’en a toujours pas. Cela donne une vision très noire de la société. Je suis peut-être ringard mais je pense que le travail, c’est fondateur de la personnalité. Se retrouver sans boulot, c’est la pire des choses, plus grave encore que la maladie, la pauvreté ou le manque d’éducation. Bien que, souvent, tout va malheureusement ensemble. » C’est l’un des points les plus préoccupants pour l’avenir. En comparaison, l’Allemagne garde un taux de chômage assez élevé, mais le chômage des jeunes y est relativement faible.
Pourtant, même dans ce domaine, tout n’est pas négatif. Après quatre décennies d’ascension dramatique, et un pic absolu en 2006, quand la Wallonie a compté jusqu’à 274 000 demandeurs d’emploi inoccupés, le chômage est aujourd’hui en diminution. Cette évolution est d’autant plus remarquable que la population active continue d’augmenter en Wallonie, contrairement à ce qui se passe en Flandre. « Dans l’histoire de la Wallonie, il n’y a jamais eu autant de personnes qui travaillent que ce 20 septembre 2011 », insiste Jean-Claude Marcourt. « En me penchant sur les chiffres, j’ai moi-même été surpris de voir qu’il y avait clairement une inflexion, indique l’économiste Philippe Defeyt, directeur de l’Institut pour un développement durable. Je savais que la Wallonie créait de l’emploi, mais je ne m’attendais pas à ce qu’on constate un rebond aussi net dans les courbes. » Cela dit, pas de quoi pavoiser non plus… « Certains ministres sortent des communiqués triomphalistes pour annoncer une baisse de 5 000 ou 6 000 chômeurs. C’est un peu ridicule. Tant mieux si les chiffres évoluent, mais on reste à un niveau dramatique. »

Marshall 2. Vert : une stratégie à long terme

Chef de file de l’opposition au gouvernement Demotte, Willy Borsus dresse un constat sévère : « Poids du chômage, manque de formation, lourdeur des structures administratives… Les maux wallons sont toujours là. » Le député libéral reconnaît les progrès en cours, mais s’impatiente. « La relance économique prend du temps, bien sûr. Mais après cinq ans de gouvernement PS-CDH et deux ans de gouvernement PS-Ecolo-CDH, les gens sont en droit d’attendre des signes plus spectaculaires de ce redressement. »
Un discours qui irrite le socialiste Jean-Claude Marcourt. « Il faut en finir avec cette vue politicienne : ah, si dans les six mois, ça ne marche pas, faisons autre chose. Le plan Marshall 2. Vert repose sur une stratégie à long terme. Dès son lancement, j’ai averti : nous prenons le risque de découpler le temps politique et le temps économique. »

En 1999, déjà, le Contrat d’avenir s’était donné pour objectif d’atteindre la moyenne européenne à l’horizon 2010, tant en ce qui concerne le taux d’emploi que le PIB par habitant. Douze ans après, on est loin du compte. « On a cru que le redressement se ferait vite. Les chiffres montrent que c’est très lent », reconnaît Giuseppe Pagano, qui y voit un problème de compétences, mais aussi un problème sociologique et culturel. La Wallonie compte à peine 177 000 travailleurs indépendants, alors que la Flandre en recense 414 000. « La Flandre est passée presque sans transition d’une société agricole à la société moderne. Elle a moins connu la phase d’industrialisation lourde. Or, fondamentalement, l’agriculteur est un entrepreneur. A l’inverse, les ouvriers wallons de la génération de mon père étaient des gens courageux, travailleurs, forts, mais on ne leur a jamais demandé de prendre des initiatives. Changer les mentalités, cela prend du temps, beaucoup de temps. »

« Dans certaines sous-régions, on est tombé si bas qu’il faudra encore une, voire deux générations, pour reconstruire des gens debout, capables de prendre des initiatives et d’occuper des emplois dans la société d’aujourd’hui », confirme Philippe Defeyt.
Rayon gouvernance, le chantier est engagé. Mais tout indique qu’il faudra, là aussi, du temps pour achever de moderniser l’administration et les pouvoirs publics. Dans Le Soir du 10 septembre, Guy Spitaels – qui s’y connaît : il a été président du PS, puis ministre-président wallon – dénonçait un « fatras d’institutions », « des structures publiques insensées ». « André Cools, Elio Di Rupo ont essayé de casser ces structures. Ils ont échoué. Moi aussi, comme les autres. » Rudy Demotte pourra-t-il réussir là où ses prédécesseurs ont cané ? Les esprits sont mûrs, semble-t-il.
En attendant, la lutte continue. « La Wallonie va-t-elle mieux ? Oui. La Wallonie va-t-elle bien ? Non », résume Giuseppe Pagano. La formule se veut optimiste. Elle est surtout cruelle. Mais l’essentiel se situe peut-être ailleurs. Plus que dans le bulletin de santé de l’économie régionale, l’enjeu n° 1 réside dans les orientations prises aujourd’hui. La Wallonie ne peut se permettre de se tromper à nouveau de cap.

(1) D’après les chiffres du Fonds monétaire international. (2) Reti : Régions européennes de tradition industrielle. (3) Précision importante : le dernier tableau comparatif des Reti se fonde sur des chiffres de 2008.

FRANÇOIS BRABANT ET THIERRY DENOËL

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