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Wallonie: la facture « déchets » va coûter 6 euros de plus par ménage

La Région wallonne octroiera moins de subsides dès l’année prochaine aux centres de déchets wallons. Ces coupes budgétaires auront des répercussions sur le citoyen. Il s’en suivra une hausse du coût des déchets estimée à 6 euros par ménage. La facture « poubelle » va donc gonfler en moyenne de 10% dès 2017, a rapporté jeudi la RTBF dans son JT de 19H30.

Rien que pour le BEP Environnement qui gère les déchets pour la province de Namur, la perte avoisine les 3 millions d’euros. « En 2016, nous serons très clairement en déficit. Et il faudra donc dès 2017 que les citoyens compensent », a expliqué le président du BEP Environnement, Grégory Chintinne, sur les antennes de la RTBF.

Toutes les intercommunales wallonnes seront concernées par ces coupes budgétaires. Mais au final, c’est bien le citoyen qui devra passer à la caisse, confirme la présidente de la conférence permanente des intercommunales des déchets. « Nous n’avons pas le choix. Nous les intercommunales, nous devons appliquer le coût-vérité aux communes. Et les communes de leur côté sont soumises à la même obligation », explique-t-elle à la RTBF.

La hausse du coût est estimée à 6 euros par ménage. La facture déchet va donc gonfler en moyenne de 10% dès 2017.

Et cette baisse des subsides régionaux devrait se poursuivre dans les années à venir, ajoute le président du BEP Environnement. « On est parti dans une tendance qui n’est vraiment pas favorable. Et c’est évidemment très difficile pour nous d’expliquer au citoyen que plus il fait d’effort, plus il trie, plus ses poubelles coûtent chères », souligne M. Chintinne.

Pour Carlo Di Antonio (cdH), ministre wallon de l’Environnement, la hausse s’explique aussi par une taxe du fédéral sur les intercommunales. Et du côté wallon, l’argent débloqué permettra de réaliser de nouveaux investissements. « Nous nous sommes engagés à ne pas prélever de nouvelles taxes. Et ce n’est pas une nouvelle taxe. Mais voilà, les coûts sont effectivement de plus en plus importants et nous devons l’impacter, il n’y a pas de miracle », a indiqué le ministre à la RTBF.

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