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Wallonie-Bruxelles : une réflexion « nécessaire et même indispensable ! », selon Giet

Le président du PS, Thierry Giet, a justifié ce lundi l’existence de réflexions au sein de son parti sur le redressement économique de la Wallonie et de Bruxelles. Selon lui, il n’est toutefois pas question de remettre en cause l’existence d’un lien fort entre les deux Régions.

« Le PS est un grand parti, qui cultive le débat démocratique. L’avenir de la Wallonie et l’avenir de Bruxelles sont au coeur de nos préoccupations. Il est normal que le PS réfléchisse au redressement économique de Bruxelles et de la Wallonie, au meilleur moyen de créer de l’emploi et de soutenir l’activité économique dans nos Régions. Cela dans l’intérêt avant tout des Wallons et des Bruxellois », a-t-il déclaré lors de son arrivée au bureau du PS, ce lundi.

Giet : « Cela n’empêche en rien l’existence d’un lien fort entre Wallons et Bruxellois »

« C’est notre devoir, en tant que responsables politiques. Cela n’empêche en rien l’existence d’un lien fort entre Wallons et Bruxellois. Et cela ne revient en rien à un repli sur soi », a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre Jean-Claude Marcourt a tenu à mettre les choses au point : ses déclarations sur la Fédération Wallonie-Bruxelles ne visaient nullement à nier l’importance d’un lien entre les deux entités mais à se poser la question de l’adéquation de certains outils au regard des défis qui les attendent.

Il en va ainsi en matière d’enseignement, compétence de la Fédération marquée par un taux de redoublement important qui pénalise le redressement des deux Régions: « J’ai entendu des responsables bruxellois demander que l’on tienne compte de leurs spécificités, et c’est légitime. Il faut se demander comment répondre aux enjeux des deux grands bassins de vie que sont la Wallonie et Bruxelles. C’est pour ça que j’ai parlé de déconstruction et de reconstruction », a-t-il expliqué.

Marcourt : « La 6e réforme de l’État » va forcer la Wallonie à « accélérer son redressement socio-économique  »

M. Marcourt n’a pas démenti qu’il participait avec d’autres personnalités à une réflexion sur le redéploiement wallon. « La 6e réforme de l’État va engendrer pour la Wallonie la nécessité d’accélérer son redressement socio-économique. Avec les forces socio-économiques de Wallonie, avec le monde académique, nous devons travailler sur les moyens et les outils nécessaires, et sur l’adéquation de ces moyens avec les objectifs de la sixième réforme de l’Etat. Cela ne remet nullement en cause la solidarité entre Bruxelles et la Wallonie mais, à partir du moment où des objectifs sont assignés à la Wallonie, c’est à la Wallonie d’y répondre, et quand des objectifs sont assignés à Bruxelles, c’est à Bruxelles d’y répondre », a-t-il souligné.

Le ministre socialiste n’entend toutefois pas donner un tour plus formel à ces réflexions et se refuse à parler de « think tank » ou à livrer les noms des autres personnalités qui y participent. « Je ne suis que l’un des intervenants. Je ne suis pas certain qu’il faille nécessairement rendre ces éléments publics aujourd’hui et les structurer. Mais je sens qu’il y a véritablement une prise de conscience de la nécessité d’accélérer les choses. Nous avons fait le Contrat d’avenir, le plan Marshall, la Commission Zénobe. Il y a une étape supplémentaire à franchir », a-t-il dit.

D’après M. Marcourt, dans tous les partis, il y a cette prise de conscience et, d’une manière ou d’une autres, des réflexions qui se mènent. « De manière diffuse, pratiquement tout le monde réfléchit à la manière de booster la Wallonie ».

Levif.be, avec Belga

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