© Thinkstock

Wallonie : 28.000 femmes victimes de violences

En Wallonie, près de 28.000 femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours des douze derniers mois.

C’est ce qui ressort du premier état des lieux des violences faites aux femmes en Wallonie et relayé vendredi par le ministre wallon de l’Action sociale et de l’Égalité des chances, Maxime Prévot. Ce baromètre permettra « de mener plus efficacement des actions en matière de lutte contre les violences », a souligné le ministre.

Cet état des lieux est le résultat d’un travail d’analyse statistique réalisé pour la première fois par l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique) et par le SPW (Service public de Wallonie), en partenariat avec l’OWS (Observatoire wallon de la santé).

Des statistiques, il ressort qu’au cours des douze derniers mois, près de 28.000 femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles en Wallonie. « Plus de 25 % des dossiers pour coups et blessures volontaires rapportés aux parquets ont lieu au sein du couple. On enregistre aussi dans nos parquets correctionnels environ quatre plaintes pour viol par jour. Enfin, plus d’une femme sur quatre, hébergée en maison d’hébergement spécialisée dans l’accueil de victimes de violences, a entre 18 et 25 ans », indique le cabinet de Maxime Prévot.

Et le ministre wallon de l’Action sociale et de l’Égalité des chances estime cet état des lieux d’autant plus préoccupant qu’en matière de violence à l’égard des femmes, le chiffre « noir », c’est-à-dire les faits de violences sous-déclarés et sous-évalués, est particulièrement important.

Pour améliorer la prise en charge des victimes, le ministre met l’accent sur la bonne collaboration avec les acteurs de terrain tels que les maisons d’accueil et les services ambulatoires d’aide aux victimes de violences, les services de prise en charge des auteurs de violences, mais encore les centres de planning familial, les services de santé mentale et les services d’aide aux victimes dans les zones de police.

Parmi les dispositifs « anti-violences » concrètement mis en place pour les victimes, le ministre wallon cite la ligne d' »Écoute violences conjugales » 0800/30.030 et le site web www.violenceentrepartenaires.be. « Les actions de sensibilisation constituent également un des maillons précieux sur le terrain ». Dans ce cadre, des spots radio et TV de la campagne « No Violence – ne laisse personne décider en ton nom », seront rediffusés du 8 au 21 février prochain.

Contenu partenaire