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Victoire de la N-VA : les francophones peinent à cacher leur embarras

Paul Magnette, Melchior Wathelet et Didier Reynders essayent de temporiser face aux nouvelles demandes institutionnelles de Bart De Wever. Le ministre des Affaires étrangères prend déjà date pour 2014.

Du calme, du calme. Devant la déclaration aux accents triomphalistes de Bart De Wever depuis le siège de la N-VA à Anvers, trois ministres francophones représentant les partis traditionnels ont tenté, devant les caméras de la RTBF, de temporiser et de relativiser le succès nationaliste au Nord du pays.

« D’une élection locale on ne doit pas tirer des leçons nationales », a commenté sans guère convaincre le ministre des Entreprises publiques, le socialiste Paul Magnette. Et le futur bourgmestre de Charleroi de chercher dans les résultats des adversaires de la N-VA à Gand, à Louvain ou à Tongres des raisons de nuancer l’enthousiasme de Bart De Wever.

Secrétaire d’Etat humaniste du Budget, Melchior Wathelet n’a pu que constater que « Bart De Wever réalise ce que les sondages lui prédisent depuis des mois ». « Qu’il démontre sa capacité de changement et de bonne gestion à Anvers », a poursuivi le responsable CDH dans une volonté évidente de limiter à un enjeu local l’élection de dimanche. Et en réponse à l’appel du président de la N-VA à s’engager dans une « réforme confédérale », Melchior Wathelet s’est montré ferme : « Il n’y a pas de nouvelle réforme de l’Etat. On est en plein dedans ».

Tout en rejoignant ses partenaires sur la nécessité pour le gouvernement fédéral de poursuivre le travail entamé, le ministre libéral des Affaires étrangères Didier Reynders a semblé tout de même plus réceptif à certains arguments de la N-VA. Il a insisté sur l’importance du redressement économique de la Wallonie pour ne pas donner des arguments à la Flandre, lassée de « payer pour d’autres régions ». Apparemment déjà en pré-campagne pour les élections fédérales et régionales de 2014, le chef de file libéral du gouvernement Di Rupo a reconnu l’importance de la victoire de la N-VA en Flandre et a dit espérer – comme s’il en doutait – que ses partenaires flamands assureraient « le même travail » qu’auparavant pour le gouvernement fédéral.

G.P.

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