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Vers un abaissement du niveau de la menace en Belgique ?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Le niveau de la menace en Belgique va-t-il prochainement diminuer ? Il y a des chances, mais ça ne veut pas dire que les militaires ne seront plus dans la rue.

Le Conseil national de sécurité se réunit lundi prochain, nous apprend De Morgen. L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) y présentera sa mise à jour de l’analyse de la menace terroriste en Belgique. Avec comme issue un abaissement du niveau de 3 à 2 ?

Fin décembre, le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, avait déjà indiqué dans De Standaard qu’il espérait que le niveau de la menace en Belgique revienne à 2 dans le courant des prochains mois. « Cela voudrait alors dire que le climat est plus sûr, mais cela a aussi son importance pour des implications budgétaires », avait alors commenté le cabinet du vice-Premier N-VA.

« La menace est mieux maîtrisée »

Depuis l’attaque du Musée juif en mai 2014, environ 300 personnes ont été condamnées dans des dossiers de terrorisme, selon les chiffres de l’Ocam. Et la situation à l’étranger a également évolué, notamment avec le recul de l’organisation terroriste Etat islamique et la chute de Raqqa, d’où les attentats en Occident étaient coordonnés. De plus, l’EI a perdu de son attrait. Beaucoup moins de Belges sont partis en Syrie l’an dernier selon un porte-parole de Jan Jambon.

« La menace est en effet de mieux en mieux maîtrisée », explique Willy Bruggeman, président du Conseil Fédéral de Police et un des experts de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars. « De plus, les services de renseignement ont des informations de plus en plus précises », assure-t-il au Morgen.

« Niveau 2+ »

Le niveau de la menace est à 3 depuis les attentats de Paris en novembre 2015. Si le niveau est abaissé à 2, on passerait donc d’une menace « possible et vraisemblable » à une menace « peu vraisemblable ». Cela ne veut pas pour autant dire que les militaires quitteront les rues. L’Ocam pourrait maintenir le niveau 3 pour des évènements spécifiques ou à certains endroits délicats comme les ambassades d’Israël et des Etats-Unis à Bruxelles ou encore le quartier juif à Anvers. Autant de missions pour lesquelles les militaires pourraient être sollicités.

En outre, le Conseil de sécurité peut décider de déployer une police fédérale supplémentaire, même si le niveau pour les zones concernées est de 2, précise De Morgen. Même s’il n’y a pas de menace réelle, les aéroports et les gares pourraient continuer à être étroitement surveillés, par la police. Une sorte de « niveau 2+ ».

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