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Unia: les tensions ne sont pas retombées au parlement

Les réponses au parlement de la secrétaire d’Etat à l’égalité des chances à propos d’Unia n’ont pas calmé les esprits. Zuhal Demir a répété ses critiques, suscitant à nouveau le courroux de l’opposition à la Chambre, Vlaams Belang excepté.

« Il y a dans cette chambre un éléphant que certains ne veulent pas voir », a asséné Mme Demir.

La secrétaire d’Etat N-VA a réaffirmé qu’il y avait un problème de confiance entre le centre interfédéral et certains groupes, dont les représentants de la communauté juive. Selon elle, Unia ne s’occupe que de certains types de discrimination et en laisse de côté d’autres. Elle a également repris à son compte les critiques suscitées par la réponse d’Unia au refus de l’échevin bruxellois Alain Courtois de célébrer certains mariages, s’apparentant à ses yeux à la protection « des droits des extrémistes ». A l’appui de sa thèse, elle a une nouvelle fois invoqué une étude commandée par Unia elle-même dont il ressort une mauvaise perception du centre auprès du public.

Les accusations de la ministre ont suscité une vive polémique. « Je veux mener le débat quand le calme sera revenu », a-t-elle ajouté, laissant l’opposition abasourdie.

L’intervention de Mme Demir a été chahutée, particulièrement sur les bancs du PS. Les écologistes l’ont accusée d’avoir propagé des « mensonges » et des « demi-vérités ». Le cdH s’est étonné des critiques très sélectives de la secrétaire d’Etat et en a appelé à l’ensemble du gouvernement.

« C’est une véritable campagne de dénigrement d’Unia. Vous vous exprimez ici au nom du gouvernement. C’est donc devenu le sport de tout le gouvernement que de taper sur Unia », a lancé Catherine Fonck. « Votre problème n’est-il pas au fond qu’Unia s’occupe aussi de racisme », a demandé Raoul Hedebouw (PTB).

La majorité a applaudi la réponse de Mme Demir, à l’exception du CD&V qui est resté de marbre.

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