Zuhal Demir © BELGA

Unia espère que la politique de Zuhal Demir sera aussi ferme que son discours

« La nouvelle secrétaire d’État parle avec force. J’attends que sa politique soit au moins aussi vigoureuse. Et cela est vraiment nécessaire », déclare la co-directrice d’Unia, Els Keytsman. La nouvelle secrétaire d’État à l’Égalité des chances, Zuhal Demir (N-VA), s’en est prise samedi dans Het Nieuwsblad à l’ancien centre fédéral pour l’égalité des chances, qui relève de sa compétence.

Zuhal Demir se demandait notamment si Unia faisait encore bien ce pour quoi il a été établi et considérait que le centre se rendait « ridicule » en n’ouvrant des procédures de recrutement que pour des femmes.

Els Keytsman réplique que la secrétaire d’État a du pain sur la planche. Elle renvoie vers les chiffres de 2016 qu’Unia a présenté cette semaine et marqués par une hausse généralisée de 20% du nombre de dossiers ouverts pour des faits présumés de discrimination, de discours ou de délits de haine, en particulier dans l’emploi et l’enseignement.

« Visiblement, notre lettre de félicitations et une invitation pour une rencontre n’est pas encore arrivée », ironise la co-directrice du centre. Elle ajoute qu’Unia consulte régulièrement l’ensemble des ministres concernés, à tous les niveaux de pouvoirs. « Avec Elke Sleurs (que Mme Demir remplace, ndlr), nous nous voyions régulièrement et nous voulons poursuivre avec cette méthode. »

Zuhal Demir avancait également dans le journal flamand que la focalisation d’Unia sur le Père Fouettard soulevait un certain étonnement. La priorité d’Unia est de lutter contre la discrimination, rétorque le centre et certainement pas les discussions sur le Père Fouettard. Le centre reçoit régulièrement des questions sur le sujet et sa dernière communication sur le dossier remonte à quelques années déjà, affirme-t-il.

Mme Demir soutient en outre la précédente proposition de la ministre flamande de l’Égalité des chances Liesbeth Homans pour enquêter sur Unia. « Chacun est le bienvenu, nous n’avons rien à cacher », répond Mme Keytsman, qui ajoute qu’Unia est « très transparent ».

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