Walter Pauli

Une victoire éclatante de la N-VA est un gros problème pour Di Rupo

Walter Pauli Walter Pauli est journaliste au Knack.

Elio Di Rupo ressort des élections communales avec trois partis flamands blessés en cadeaux. Et donc un gros problème sur les bras. La SP.A va vouloir aller plus à gauche, l’Open VLD plus à droite et le CD&V en avant.

Il est tout à fait surprenant que Patrick Janssens ait pris la peine de féliciter Bart De Wever alors qu’à peine la moitié des bureaux avaient dévoilé leurs résultats. Ce dernier avait pourtant juré qu’il ne se prononcerait qu’une fois tous les résultats en mains. Cela démontre bien qu’il n’a jamais été question d’une course au coude à coude pour le mayorat d’Anvers.

La stratégie qui visait à faire des élections communales un référendum pour le national a donc fonctionné à merveille. La N-VA a même réussi à faire chanceler Louis Tobback à Louvain. On peut donc dire sans ambiguïté que ces élections vont poser un gros problème à Di Rupo. Pire encore, cela lui en pose même trois. Le CD&V ressort de ce 14 octobre avec quelques accrocs, la SP.A avec encore de plus gros d’accros alors que l’Open VLD en sort presque sans rien sur le dos.

L’Open VLD essaye pourtant vaille que vaille de protéger ses ministres : Vincent Van Quickenborne ne s’en sort pas trop mal, Annemie Turtelboom n’aura pas eu assez de temps pour convaincre… A Anvers L’Open VLD est même dépassé par Groen ou le PVDA. Le SP.A jure, lui aussi, qu’il résiste à la vague. He bien ! S’il résiste encore quatre fois de cette façon il sera près des 10 % et n’existera plus.

Trois conséquences pour le gouvernement Di Rupo Le CD&V va vouloir avancer rapidement sur la réforme de l’état. L’Open VLD quant à lui va devoir exiger des actions à très forte tendance libérale, aussi non il ferait mieux de quitter le navire dès à présent. Même la SP.A va ressentir le besoin de se profiler de manière différente, plus à gauche au sein du gouvernement.

L’effet immédiat de ces recentrages est qu’Elio Di Rupo vient d’atteindre les limites de son dévouement aux partis flamands. Il doit désormais prouver qu’il avait raison lorsqu’il disait que le SP.A, l’Open VLD et le CD&V devait pouvoir gagner. Di Rupo a donc maintenant un problème, un vrai. Pas seulement le budget ou la réforme de l’état, mais sur chaque aspect de la gestion du gouvernement.

Walter Pauli

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