Jacqueline Galant © Belga

« Une révolution culturelle est indispensable à la SNCB »

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

La ministre MR de la Mobilité proclame l’urgence absolue pour sauver la société des chemins de fer. « Il faut que tout le monde se mette en mouvement », déclare-t-elle dans une interview au Vif/L’Express. Les syndicats sont prévenus : faute de service minimum garanti issu de la concertation sociale d’ici à la fin de l’année, elle reprendra la main.

Vu les grèves tous azimuts, ce n’est visiblement pas facile de réformer dans le domaine crucial de la mobilité…

Jacqueline Galant : Ce n’est pas facile, mais c’est indispensable. La SNCB est malade, elle a besoin d’une révolution culturelle. La situation financière est extrêmement préoccupante, l’organisation est déplorable dans certains domaines. Il faut guérir cette société pour la pérenniser en vue de la libéralisation du rail. Cinq ans pour y arriver, c’est court, mais c’est faisable. Ce lundi, j’ai visité une société dans le Hainaut dont la situation financière était catastrophique il y a cinq ans, mais qui a pu être redressée après la mise en place de nouvelles procédures. Mais pour y arriver, il faut que tout le monde se mette en mouvement.

C’est mal parti : cet été, un syndicat de conducteurs a déjà mené des grèves tournantes et la CGSP-Cheminots menace d’en faire de même à la rentrée…

Ce que je regrette, c’est que certains syndicats ont réagi négativement sans même avoir connaissance de ma vision stratégique. Si on aime vraiment la SNCB, si on aime son métier, on doit être conscient qu’il faut réformer. Dans ma vision stratégique, il n’y a aucun licenciement…

Peut-être, mais il y aura de nombreux non-remplacements, dénoncent les syndicats…

Il y aura 35 % de départs naturels, ce n’est pas moi qui le veut, c’est l’effet de la pyramide des âges. Si l’on ne profite pas de cela, de la situation financière et de la diminution de la dotation pour se préparer à la libéralisation du rail, on ne le fera jamais.

N-VA et Open VLD réclament un service minimum garanti, qui n’est encore mis en place. Pourquoi ?

Dans l’accord de gouvernement, nous avons été très clairs : pour ce service minimum garanti, nous voulons donner sa chance à la concertation sociale qui existe, fort heureusement dans notre pays, et qui prend beaucoup de place, d’ailleurs.

Elle est en cours ?

Oui, ce n’est pas la ministre qui gère cela. Mais si à la fin de l’année, nous n’avons rien sur la table, je devrai prendre la main. J’espère vraiment que l’on nous proposera quelque chose.

Lire l’intégralité de l’interview de Jacqueline Galant dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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