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Une poignée de militants du PTB dénonce les exclusions du chômage

Quelques exclus du chômage sont sortis brièvement de l’ombre mardi, enlevant le masque qu’ils portaient au cours d’une action organisée par le PTB sur la place Ste-Catherine à Bruxelles.

Le petit parti de gauche demande au gouvernement un moratoire sur les exclusions qui priveront plusieurs milliers de personnes du bénéfice des allocations d’insertion à partir de jeudi, 1er janvier.

Etudiants, jeunes mères de famille divorcées, travailleurs ALE ou à temps partiels, ces exclus ont témoigné mardi de l’état de précarité de leur situation. Ils perdront jusqu’à plusieurs centaines d’euros de revenus par mois alors que leur situation n’est déjà guère aisée. « Au 1er janvier 2015, ce sont 37 à 38.000 personnes qui vont perdre leur allocation d’insertion dans tout le pays.

Pour Bruxelles, les chiffres sont alarmants: environ 8.000 personnes seront exclues d’ici à la fin de l’année. Et 70% d’entre eux le seront dans les communes déjà paupérisées d’Anderlecht, Molenbeek, Schaerbeek et Bruxelles-Ville ». Les chiffres officiels, plus mesurés, font état de quelque 20.000 exclusions. Certains pourront compter sur l’aide des CPAS qui risquent cependant d’être débordés par la situation.

D’autres, cohabitants sans charge de famille, n’auront plus de revenus de remplacement. Les militants du PTB ont distribué mardi aux badauds du marché de Noël des cartes postales à envoyer au ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V), lui demandant de prendre une mesure de moratoire à l’encontre de la politique d’exclusion. Les allocations d’insertion ont été limitées à trois ans par le gouvernement Di Rupo alors que le gouvernement Michel a restreint l’accès auxdites allocations.

L’objectif est notamment de contraindre les bénéficiaires à rechercher plus activement un emploi. Mais « cette mesure est en décalage complet avec la réalité du marché de l’emploi bruxellois », a fait observer le PTB selon qui « en 2013, il y avait 2.315 offres d’emploi pour 111.529 demandeurs, soit une offre pour 48 demandeurs d’emploi ».

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