© Belga

Une nouvelle méthode universitaire pour cartographier le sans-abrisme

Des chercheurs de la KU Leuven (LUCAS et HIVA), de l’Université de Liège (Centre d’Etude de l’Opinion) et de la Strada ont développé une nouvelle stratégie de mesure pour cartographier le sans-abrisme.

Baptisé MEHOBEL (Mesurer le sans-abrisme en Belgique), il a été testé dans un certain nombre de communes rurales, d’où il ressort notamment qu’une personne sur 13 dépendante du CPAS est sans toit ou sans abri.

Cette étude MEHOBEL définit le sans-abrisme sur base de la typologie européenne du sans-abrisme et de l’exclusion du logement (ETHOS), qui distingue entre le sans-abrisme, l’absence de logement, le logement précaire et le logement inadéquat. Distinction est faite entre six catégories de privation de logement.

Les chercheurs mettent en exergue que le sans-abrisme n’existe pas seulement dans les villes. Dans une étude portant sur cinq CPAS ruraux supplémentaires, ils ont constaté qu’un bénéficiaire sur 13 des CPAS est sans logement ou sans abri. Plus de la moitié de ces bénéficiaires sont des « sans-abri/sans-logement cachés », c’est à dire qu’ils ne dorment pas en rue ni dans des services d’accueil spécifiques pour les sans-abri mais résident temporairement avec leur famille ou chez des amis ou dans des espaces non conventionnels (tels que garage, voiture, abri de jardin, squat).

L’étude propose aussi une stratégie de mesure et de suivi belge. Notamment d’organiser un comptage ponctuel, biannuel ou quadri-annuel, au niveau national. Il faudrait aussi, selon les chercheurs, actualiser les statistiques annuelles sur le nombre de personnes avec une adresse de référence, les difficultés de logement, le nombre de ménages qui consacrent plus de 40% de leur revenu au logement, le nombre d’expulsions judiciaires et le nombre de personnes sur les listes d’attente de logements sociaux.

Contenu partenaire