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Une journée d’action pour dénoncer une bombe sociale

Le Vif

Les dizaines de milliers de personnes qui seront exclues du chômage à partir de l’an prochain satisfont pour la plupart aux contrôles de recherche d’emploi de l’ONEM, a insisté lundi le secrétaire-général de la FGTB wallonne, Thierry Bodson, à l’amorce d’une journée d’actions contre cette réforme. Celle-ci doit être retirée, plaide-t-il.

Interrogé dans Matin Première (RTBF), M. Bodson a maintenu le chiffre de 50.000 exclusions début 2015 calculé par la FGTB, alors que l’ONEM lui-même ramène à 27.000 le nombre de personnes concernées. Il s’agit d’une « vraie bombe sociale », a-t-il dit. Dans la grande majorité des cas, qu’il évalue entre 80 et 85%, le patron de l’interrégionale wallonne estime que les allocataires satisfont aux contrôles de l’ONEM en matière de disponibilité sur le marché du travail et de recherche d’emploi.

Les exclusions, qui visent des personnes ayant travaillé à temps partiel ou dans des contrats d’intérim, sont justifiées par des périodes de travail à temps plein jugées insuffisantes. « Nous attendons le retrait de la mesure, à tout le moins pour les personnes qui ont satisfait aux contrôles de l’ONEM », affirme M. Bodson. Il souligne par ailleurs que le coût de la mesure sera supporté par les communes les plus pauvres – pour les trois quarts wallonnes – puisqu’environ une moitié des exclus du chômage pourra se replier sur les allocations d’intégration des CPAS.

L’autre moitié des personnes n’auront pas droit aux allocations du fait de leur statut de cohabitant, ajoute Thierry Bodson. Certains ménages, dont les revenus passeront d’environ 1.800 à 1.400 euros après la perte de l’allocation, se retrouveront dans la précarité, prédit-il.

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