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Une fillette de 13 ans internée avec des adultes

Le Vif

Une jeune fille de 13 ans, souffrant d’une forme sévère d’autisme, est internée depuis plusieurs jours dans une institution psychiatrique pour adultes, suite à une manque de place dans les services de psychiatrie pour enfants.

Une adolescente de 13 ans de Flandre orientale, souffrant d’une forme sévère d’autisme, se retrouve depuis plusieurs jours, par manque de place dans les services de psychiatrie pour enfants, dans une institution psychiatrique pour adultes, côtoyant personnes dépendantes aux stupéfiants et internés, rapportent ce vendredi les journaux Het Nieuwsblad et De Standaard.

L’adolescente séjournait dans une institution de Bruges, mais on craignait que la jeune fille se fasse du mal ou fasse du mal aux autres. Un juge de la jeunesse a dès lors ordonné qu’elle soit placée de force, mais comme il n’y avait pas de place dans les centres d’accueil pour mineurs, elle a été conduite dans un centre psychiatrique pour adultes.

Le juge de la jeunesse doit se rendre endéans les dix jours au centre psychiatrique afin de décider si la prise en charge forcée doit être prolongée ou non.

« Une solution doit être trouvée le plus rapidement possible »

L’institution psychiatrique pour adultes de l’asbl Broeders van Liefde, dans laquelle l’adolescente de 13 ans a été placée espère qu’une solution sera rapidement trouvée pour la jeune fille. « Il faut trouver une solution rapidement, car l’adolescente n’a pas sa place dans une institution pour adultes », a affirmé l’administrateur délégué de l’asbl Broeders van Liefde, Raf De Rycke. « D’une part, la loi interdit qu’une personne de moins de 15 ans soit internée dans une institution psychiatrique pour adultes, mais d’autre part, au vu des circonstances, nous ne pouvions pas négliger la décision du juge de la jeunesse et refuser d’accueillir l’adolescente », explique-t-il.

D’après M. De Rycke, des contacts ont déjà été pris avec différents services pour trouver une solution et prodiguer à la jeune patiente un soutien psychiatrique adapté à son âge. Actuellement, elle ne côtoie pas les patients adultes.

Face au manque de place dans les centres d’accueil pour mineurs, M. De Rycke suggère que les différents acteurs en charge des enfants atteints de problèmes psychiatriques en Flandre collaborent davantage pour, par exemple, mettre en place, à l’instar de ce qui existe pour les adultes, des équipes mobiles qui permettraient notamment des soins à domicile et éviteraient aux enfants d’être placés dans une institution.

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