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Une femme qui travaille sur dix est malade

En 2015, près d’une femme qui travaillait sur dix était en maladie de longue durée, souvent pour des maux psychologiques, ressort-il des chiffres de l’Inami, que De Standaard a pu consulter. Il y a vingt ans, c’étaient surtout les hommes qui étaient dans cette situation mais depuis 2008, les femmes sont surreprésentées dans les statistiques.

Différents phénomènes peuvent expliquer ce changement, comme le relèvement de l’âge de la pension pour les femmes en 1997 et le fait que davantage de femmes travaillent. L’Inami avance également le vieillissement de la population et l’apparition de nouvelles technologies dans l’explication de cette augmentation, peut-on lire sur son site.

Toutefois, les facteurs sociaux sont aussi à la base de l’explication selon le professeur des sciences du travail, Lode Godderis (KU Leuven). « Ce sont surtout les femmes qui subissent la pression de la combinaison du travail et de la famille », explique-t-elle. Ensuite, les femmes sont surtout représentées dans les secteurs de la distribution, des soins ou de l’enseignement où la charge mentale et physique est souvent plus forte.

Au total, 370.408 salariés et indépendants avaient le statut d’invalides (en incapacité de travail depuis plus d’un an) l’an passé, un chiffre plus élevé qu’en 2014 (343.926 personnes). En 2015, 166.162 hommes (45%) et 204.246 femmes (55%) étaient malades de longue durée, une augmentation de 22% en cinq ans.

Les malades souffrent principalement de burn-outs, dépressions et de maux de dos.

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