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Une enveloppe de 130 millions d’euros dégagée pour les politiques d’enseignement

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les partenaires sociaux ont signé mardi un protocole d’accords sectoriels qui doit orienter les politiques dans l’enseignement obligatoire, supérieur et de promotion sociale. L’enveloppe globale dégagée s’élève à 130 millions d’euros pour les années 2017 et 2018, indique le cabinet du ministre-président francophone Rudy Demotte.

Le texte signé par les ministres compétents et les partenaires sociaux (à l’exception du SLFP Enseignement et du SEGEC) prévoit notamment le maintien du mécanisme actuel de départ anticipé à la pension pour les enseignants. L’exécutif francophone s’engage dans ce cadre à défendre les intérêts de ceux-ci lors des discussions portant sur la réforme des pensions. « Clairement, on attend du ministre Bacquelaine qu’il infléchisse ses positions », précise le cabinet Demotte.

La formation initiale des enseignants du maternel, du primaire et du secondaire inférieur à quatre années d’étude a également été entériné. Un nouveau barème pour les pédagogues ayant bénéficié de cette formation plus longue doit être calculé au plus tard pour 2023.

Le protocole encadre également le recrutement de personnel supplémentaire dans l’enseignement fondamental, dont des instituteurs/trices et des puériculteurs/trices. Quelque 400 à 500 équivalents temps plein (ETP) administratifs seront embauchés pour soutenir les directions d’école.

Dans le supérieur, une enveloppe de 8 millions d’euros va permettre d’engager 90 conseillers à la formation, notamment afin d’assister les étudiants dans leur programme d’étude. Cette somme servira également à financer le remplacement du personnel académique en congé de maternité.

L’enseignement de promotion sociale bénéficiera d’un budget supplémentaire de 1,1 million d’euros cette année et de 2,8 millions d’euros l’année prochaine. Une cinquantaine d’emplois seront créés dans cette filière, notamment avec l’objectif d’accompagner les personnes porteuses de handicap.

Rudy Demotte se félicite d’un accord « ambitieux », tandis que le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt salue « une avancée fondamentale pour le personnel académique ».

La ministre de l’Enseignement de promotion sociale Isabelle Simonis se réjouit d’une « enveloppe historique ». « Jamais un geste d’une telle ampleur n’avait été posé dans une négociation sectorielle pour ce département. »

Parmi les partenaires sociaux, la CNE Enseignement se dit satisfaite de l’accord, même si le protocole ne répond pas à toutes ses revendications. Le syndicat ajoute qu’il restera attentif à l’affectation des montants dégagés et à la mise en application des mesures arrêtées.

Le SLFP Enseignement a quant à lui refusé de signer le protocole, qu’il considère comme faisant double emploi avec d’autres textes précédemment adoptés.

Le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SEGEC) n’a pas paraphé le document. La fédération, qui rassemble quelque 800 pouvoirs organisateurs, s’interroge sur l’opportunité de plusieurs points figurant dans le texte, notamment celui concernant les congés maladie. De plus, le SEGEC n’a reçu le projet d’accord qu’au début du mois et n’a pas pu le soumettre à ses instances pour approbation, comme ses statuts l’y obligent.

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