image prétexte © Getty Images

Une école islamique en projet à Genk

La communauté musulmane limbourgeoise souhaite ouvrir une école islamique à Genk lors de la prochaine rentrée scolaire, lit-on samedi dans Het Belang van Limburg. L’établissement compte déjà 50 inscriptions pour le premier degré. Le mouvement Milli-Görüs, qui possède huit mosquées dans différentes communes de la province et des écoles à Bruxelles et Charleroi, serait à l’initiative de cette démarche, d’après le quotidien flamand.

Les initiateurs sont d’avis que l’enseignement actuel n’offre pas assez de chances aux jeunes musulmans d’origine étrangère. « Nous sommes convaincus que ce désavantage n’est pas une fatalité », explique Ramazan Erbas, coordinateur de la nouvelle école, qui s’appellera Crescent (comme le croissant de lune, ndlr) College. « Nous donnerons également des leçons d’arabe et de turc afin que les jeunes puissent mieux maîtriser leur langue maternelle. Nous serons aussi la première école en Flandre à organiser un enseignement islamique. »

La communauté turque a déjà ouvert un établissement scolaire à Houthalen, le Lucernacollege, mais elle ne souhaite pas le profiler comme une école purement islamique.

Le Crescent College affirme être ouvert à tous les jeunes, peu importe leur religion. Il souhaiterait s’installer dans les bâtiments de l’école Regina Mundi mais il n’est pas encore certain que ce sera le cas.

La ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits a précisé ne pas encore avoir reçu de dossier concernant ce projet.

Pour la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Zuhal Demir (N-VA), la création d’une telle école n’est pas le bon « remède ». Mme Demir « doute au plus haut point » que cette école puisse renforcer le taux d’emploi des jeunes à Genk, a-t-elle réagi sur sa page Facebook. « Ce n’est pas la connaissance de l’islam ou de ces langues qui aideront les jeunes limbourgeois à trouver du travail. Ou bien l’organisation est naïvement convaincue qu’elle donne ainsi plus de chances aux jeunes d’origine étrangère, ou bien c’est un paravent assumé pour encore plus de ségrégation. »

La secrétaire d’Etat estime qu’il faudrait plutôt renforcer la connaissance du néerlandais, faire plus de soutien scolaire, si besoin avec des écoles de rattrapage du dimanche, voire organiser des cours aussi pour les parents.

Contenu partenaire