Joke Schauvliege © BELGA

Un score de mobilité pour les maisons flamandes

La ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege (CD&V), prépare un « M-score » ou score de mobilité pour les habitations, un indicateur qui permettra de déterminer le degré d’accessibilité d’une maison. « Si la phase de test se passe bien, je souhaite rendre ce score obligatoire » explique la ministre qui se heurte à l’opposition de l’Open VLD et de la N-VA.

Plus le score de mobilité est faible, mieux l’habitation est desservie par les transports en commun, reliée au réseau routier et proche de centres importants comme les écoles, les hôpitaux et les commerces. Concrètement, le score de mobilité est représenté sur une échelle passant du vert au rouge semblable à celle du certificat de performance énergétique.

« Le but est de sensibiliser le consommateur au choix de son habitation » explique Joke Schauvliege au quotidien De Morgen. « À l’heure actuelle, quand vous achetez une voiture, vous connaissez toutes les options par coeur. Mais si des jeunes achètent une maison ou un terrain à bâtir, ils ne réalisent pas toujours que plus tard ils auront peut-être des enfants qui devront aller à l’école. Les personnes qui acquièrent une maison doivent savoir dès le début à quel point elle est accessible ».

Prix des maisons

Le score peut influencer le prix de la maison. « Mais le surcoût d’une maison dotée d’une bonne appréciation s’amortit à terme. Par exemple, on n’a pas besoin d’une deuxième voiture » déclare la ministre. Les agents immobiliers affirment que le prix d’un logement est déjà largement déterminé par la situation.

La mesure de Schauvliege est censée stimuler les Flamands à vivre dans des zones « noyaux ». Pour l’instant, l’appréciation est préparée par l’Université de Gand qui bénéficie de subsides pour préparer la formule qui déterminera le score de mobilité.

« Bureaucratie et paternalisme »

La proposition de la ministre se heurte à ses partenaires de coalition, l’Open VLD et la N-VA. Gwendolyn Rutten, la présidente des libéraux flamands, a tweeté le message suivant : « La bureaucratie et le paternalisme semblent parfois tenaces. Un test de mobilité pour sa maison : on se croirait dans Kafka ».

Le chef de groupe au Parlement flamand pour la N-VA Matthias Diependaele partage cet avis : « Cette mesure ne me semble pas prioritaire. En outre, elle paraît condescendante. Les gens sont tout de même capables d’estimer la distance entre leur habitation et leur travail ou école ? ».

Belga/JH/CB

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