Un rapport accablant pour la Sûreté de l’Etat

Le Vif

Il est « problématique » que la Sûreté de l’Etat cite sans réfléchir les noms de politiciens et d’autres personnes dans un rapport confidentiel sur l’Eglise de Scientologie, ressort-il d’un rapport du Comité I, organe chargé de surveiller les services de Sûreté et de renseignement, dont le quotidien De Morgen a pu prendre connaissance.

Alain Winants, l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat, a indiqué ne vouloir réagir que lorsqu’il aura pris connaissance du rapport en question. Il n’a également pas voulu se prononcer à la question de savoir si les critiques risquaient de porter atteinte à sa reconduction à son poste. Le rapport confidentiel de la Sûreté de l’Etat sur l’Eglise de scientologie, qui a fait l’objet de fuites dans la presse en février dernier, abordait la manière dont cette secte, poursuivie en tant qu’organisation criminelle, cherche à nouer contact avec des responsables politiques. Envrion 30 politiciens y étaient cités nommément.

Le Comité I, qui, à la suite de cette fuite, a mené une enquête sur le fonctionnement de la Sûreté de l’Etat, constate que les auteurs du rapport incriminé n’ont pas reçu de lignes directrices claires et dénuées de toute ambiguïté. « La mention de noms, qu’ils soient ceux de mandataires politiques ou d’autres personnes, pose problème. Il ne semble pas nécessaire de citer des noms, encore moins si le but est d’informer sur les menaces que peuvent représenter certaines associations ou sectes », estime le Comité I. « Une analyse qui décrirait en détail la façon dont les (anciens) mandataires politiques sont approchés – et s’ils ont ou non été recrutés – aurait été plus significative. »

Selon le comité, le manque d’un véritable regard sur la stratégie utilisée par l’Eglise de scientologie et du contexte dans lequel ont été repris ces noms, a mené à la stigmatisation des personnes citées dans le rapport.

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