Paul Furlan, le ministre wallon des Pouvoirs Locaux © BELGA

Un quart des communes wallonnes placées sous curatelle

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon une information relayée par le quotidien De Morgen, près d’une commune wallonne sur quatre a été placée sous curatelle financière par le CRAC, le Centre Régional d’Aide aux Communes. Pour autant, le nombre de communes wallonnes en difficulté n’a pas spectaculairement augmenté.

Interrogé par De Morgen, Arnaud Dessoy, coresponsable de l’audit financier annuel des communes pour Belfius, déclare que ce nombre s’est stabilisé. Au début des années 2000, de nombreuses communes wallonnes ont en effet été obligées d’assainir leurs finances après une période difficile due aux coûts entraînés par la réforme de la police, la hausse des salaires des mandataires locaux et le transfert des dettes des hôpitaux du CPAS.

Il explique le malaise financier actuel par les coûts élevés du CPAS, la police, les pompiers et les pensions des fonctionnaires statutaires. De plus, la plupart des communes en difficultés se trouvent dans les anciens bassins industriels touchés par les fermetures d’usines.

Malgré la stabilisation du nombre de communes sous curatelles, le cabinet du ministre wallon des Pouvoirs locaux Paul Furlan (PS) craint une hausse des dépenses des villes et des communes due à la réforme des pompiers, ainsi qu’à la réforme de l’allocation d’insertion professionnelle initiée par le gouvernement Di Rupo.

Selon Michel L’Hoost, de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), cette situation ne signifie pas pour autant que les communes placées sous curatelles sont en faillite. « Elles éprouvent des difficultés budgétaires, mais ne sont pas aussi touchées que la Grèce ou que Detroit, aux États-Unis, par exemple » explique-t-il au journal De Morgen. « Tout bien considéré, les communes s’en sortent plutôt bien. Elles fournissent bel et bien un effort pour assainir leur budget. Bien entendu, il reste des cas de mauvaise gestion, mais il s’agit d’une minorité. Quand on sait que les villes et les communes sont responsables d’environ 50 pour cent des investissements publics, mais ne représentent que 5 pour cent de la dette, ce n’est pas si mal » ajoute-t-il.

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