Jean-Marc Nollet et Kristof Calvo (à droite) © BELGA

« Un Premier ministre écologiste ? C’est parfaitement possible en 2025 »

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Dans une interview pour De Standaard, les écologistes Jean-Marc Nollet et Kristof Calvo dessinent les ambitions de la famille verte pour les futures élections.

Selon les récents sondages, les Verts belges (Ecolo et Groen) sont promis à une belle progression. Même s’il est trop tôt pour parler d’une éventuelle participation gouvernementale, Kristof Calvo (Groen) et Jean-Marc Nollet (Ecolo), ensemble à la tête de la famille verte à la Chambre, dessinent leurs ambitions dans une interview pour De Standaard. Selon eux, une de leurs principales forces est leur coopération. D’ailleurs, dans un gouvernement, ce serait ensemble, ou pas du tout.

Ambition écologiste

« 2019 doit être pour nous ce qu’était 2009 pour la N-VA. Passer d’un petit parti à un parti de taille moyenne. Doubler les chiffres de manière solide, donc. Je crois que les Verts peuvent devenir un grand parti à long terme. Le climat est, pour ce qui concerne ce siècle-ci, ce que la sécurité sociale signifiait pour le précédent. Je suis sûr que d’ici 2025, nous pourrons atteindre les 25% », pense Kristof Calvo.

Pour Jean-Marc Nollet, nous sommes à présent au moment du choix entre deux modèles sociaux : « un modèle inclusif, dans lequel chacun a sa place et peut vivre en liberté. L’autre modèle est une société autoritaire et populiste. Les écologistes et la N-VA sont les leaders de ces deux modèles. Et nous ne savons pas lequel sera le plus fort ».

Leur ambition va-t-elle jusqu’au rôle de Premier ministre ? « 2019 est peut-être trop tôt, mais un Premier écologiste en 2025 serait parfait », espère Calvo. Il ne sait pas encore si ce rôle l’intéresse vraiment et a peut-être d’autres projets en tête : « il est temps qu’un politicien néerlandophone se présente un jour en Wallonie ». Et Nollet ? « Oui, mais pas pour moi ».

Gouverner avec la N-VA ? « Difficile, voire impossible »

Seraient-ils dès lors prêts à monter dans un gouvernement avec, par exemple, Theo Francken comme à l’Asile et à la Migration ? Pour Kristof Calvo, ce n’est pas précisément Francken le problème : « Il sera très difficile, voire impossible, de diriger le fédéral avec la N-VA. C’est encore trop tôt, mais les coalitions progressistes sont une alternative ». Jean-Marc Nollet pense également « qu’il serait impossible pour la N-VA de travailler avec nous ». Les relations entre les Verts et les nationalistes sont donc si mauvaises ? « Non, je n’ai presque pas de relation avec eux », déclare Nollet. Calvo précise : « N’oubliez pas que la N-VA n’est pas fan de Groen. En fait, l’obsession des nationalistes flamands pour Groen est plus grande que l’inverse ».

Par le passé, gouverner était un risque pour les Verts, qui menait à un certain nombre de défaites électorales, note De Standaard. Le jeu en vaut-il la chandelle ? « Gagner des élections n’est pas le plus important. Si à un moment donné vous avez la chance de réaliser une partie de votre programme, vous le faites », répond Calvo.

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