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Un plan anti-dumping social d’urgence

Les députés cdH au parlement wallon ont demandé vendredi à l’exécutif régional l’urgence pour un plan de lutte contre le dumping social.

Dans une proposition de résolution déposée vendredi, Dimitri Fourny, Mathilde Vandorpe, Marie-Dominique Simonet et Véronique Salvi demandent au gouvernement PS-cdH d’acter l’ampleur grandissante du phénomène en Région wallonne, particulièrement dans le secteur de la construction.

Il faut « engager, de manière urgente, un Plan anti-dumping social, en collaboration étroite avec les secteurs touchés, et dans lequel les ministres wallons coordonneraient leur initiatives afin que les outils se renforcent mutuellement », soulignent-ils dans ce texte. Ils adressent une douzaine de demandes aux niveaux fédéral et européen.

Mais la Région n’est pas épargnée avec onze demandes. Parmi celles-ci, ils réclament une nouvelle circulaire relative aux marchés publics, car l’impact de celle de novembre 2013 encourageant des clauses environnementales, sociales et éthiques, doit être évalué à leurs yeux.

Les centristes souhaitent aussi une agréation obligatoire comme règle générale à toute la chaîne de sous-traitants, dans le cadre des marchés publics. Le gouvernement wallon doit en outre rendre effective sa décision d’imposer, à partir du 1er juillet dernier, l’utilisation du cahier des charges spécial pour le bâtiment (CCTB) comme cahier des charges de référence unique pour tous les travaux de construction et de rénovation de bâtiments et logements exécutés par ou pour la Wallonie et la Société wallonne du Logement.

Il convient aussi selon eux de permettre aux pouvoirs publics, dans le cadre des marchés publics, de mieux détecter les offres à des prix anormalement bas, indices de fraudes et d’atteintes à la protection des travailleurs et à leurs conditions de travail. Les députés demandent également de renforcer la formation et le soutien aux services d’inspection wallons.

Interrogé récemment au parlement wallon, le ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt (PS), partisan des clauses sociales et environnementales, a dit reconnaître qu’il existait encore un certain nombre de réticences dans les administrations régionales et dans les communes. Il a assuré qu’il en parlerait avec ses collègues de la Fonction publique, Christophe Lacroix (PS), des Pouvoirs locaux, Paul Furlan (PS), ainsi qu’avec le ministre des Travaux publics Maxime Prévot (cdH), « pour que ces cahiers des charges soient systématiques ».

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