Marie-Martine Schyns © BELGA/Eric Lalmand

Un nouveau prof de langues sur quatre n’a pas le titre requis ou suffisant pour enseigner

Signe de la difficulté grandissante à trouver des enseignants en langues étrangères en Fédération Wallonie-Bruxelles, un quart des profs nouvellement engagés pour dispenser ces cours ne disposent pas du diplôme requis ou jugé suffisant.

Cette pénurie est particulièrement marquée dans le secondaire inférieur, où le nombre de nouveaux profs de langues étrangères embauchés sans la formation ad hoc atteint 27%, selon des statistiques arrêtées début 2017 portant sur les profs de langues disposant d’un an d’ancienneté tout au plus.

« Cela constitue un véritable signal d’alarme », a commenté jeudi la ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns (cdH) qui a livré ce chiffre lors d’un débat en commission du Parlement sur la réforme annoncée du tronc commun et l’élaboration de grilles horaires qui y seront liées.

Le phénomène n’est pas propre au secondaire. Dans le primaire également, plus de 22% des nouveaux profs de langues étrangères sont engagés avec un titre dit « de pénurie ». Dans le secondaire, ceux-ci comptent pour 17,5% des nouveaux engagements. Il peut alors s’agir de diplômés issus de filières assez diverses (communication, sciences politiques…)

Le manque de profs de langues dotés du titre requis ou suffisant est quasiment aussi important pour le néerlandais que l’anglais dans le primaire et le secondaire inférieur.

Dans le secondaire supérieur en revanche, c’est surtout pour le cours de néerlandais et d’allemand que les directions d’écoles doivent se montrer moins exigeantes.

Face à cette situation, la ministre Schyns entend notamment encourager les détachements d’enseignants entre la Flandre, la Communauté germanophone et la Fédération.

Un programme mis en place il y a quelques années pour encourager cette mobilité entre Communautés n’a toutefois recontré qu’un très faible succès.

Une autre solution est aussi de permettre une plus grande mobilité des enseignants de langues étrangères entre le primaire et le secondaire inférieur, a défendu Mme Schyns.

La réforme annoncée de la formation initiale des enseignants devrait elle aussi s’attaquer à cette situation.

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