Parc Maximilien, le 30 septembre 2015 © Belga Image

Un nouveau parc Maximilien pour l’hiver?

La capacité d’accueil maximale de 500 personnes a à nouveau été atteinte ces deux dernières nuits sur le site A du bâtiment WTC III, où séjournent les demandeurs d’asile en attendant d’être reçus à l’Office des étrangers pour l’entretien d’enregistrement. Selon la Plateforme Citoyenne de soutien aux réfugiés, un nouveau camp de pré-accueil géré par les citoyens, en plein hiver et au coeur de Bruxelles, est sur la table.

L’accueil au WTC est partagé sur deux sites depuis quelques semaines. Le site A est géré par la Croix-Rouge francophone et se charge du pré-accueil des candidats réfugiés qui n’ont pas encore été reçus à l’Office des étrangers. La Croix-Rouge flamande a reçu pour mission de réaménager le site B pour ceux qui sont déjà enregistrés et sont en attente d’une place dans un centre Fedasil.

Durant la nuit de lundi à mardi, 507 personnes ont dormi sur le site A. En outre, 50 personnes non encore enregistrées ont logé sur le site B.

L’Office des étrangers avait fait savoir la semaine dernière qu’il avait décidé de limiter la capacité de sa salle d’attente à 150 places (plutôt que 250), en raison d’un avis émis par les médecins du travail de Fedasil. Le cabinet Francken annonce désormais une nouvelle adaptation afin que cette capacité puisse être modifiée en fonction de l’afflux.

Le souci principal est toujours le nombre de places d’accueil. Malgré la rallonge annoncée la semaine dernière, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) est toujours à la recherche de places supplémentaires. Des négociations sont actuellement en cours avec des responsables d’hébergement pour la jeunesse.

A l’aube d’un nouveau parc Maximilien?

La Plateforme Citoyenne de soutien aux réfugiés, de son côté, tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, elle dénonce le fait que dans la nuit du 2 au 3 novembre, plus de cinquante demandeurs d’asile se sont retrouvés sans solution de logement et ont du dormir dans la rue ou se réfugier dans les couloirs de la Gare du Nord. Elle a réussi à reloger une centaine d’autres en urgence dans des hôtels et auberges de jeunesse.

La Plateforme s’inquiète du nombre de personnes qui seront à la rue ce soir et dans les jours qui viennent et pointe du doigt le gouvernement fédéral dans sa gestion de la crise des réfugiés.

« Le manque de réactivité du gouvernement fédéral laisse à penser qu’il se décharge à nouveau sciemment de ses responsabilités sur les citoyens. Ce faisant, il crée de toute pièce une situation d’urgence dont il refuse la gestion« , peut-on lire dans le communiqué.

La Platerforme annonce que la perspective d’un nouveau camp de pré-accueil géré par les citoyens, en plein hiver et au coeur de Bruxelles, est sur la table.

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