© Belga

Un ministre germanophone pointe « l’attitude destructrice des partis wallons »

Le ministre communautaire et président du parti régionaliste germanophone ProDG, Oliver Paasch, a dénoncé récemment « l’attitude destructrice des partis wallons » qu’il pointe comme l’une des raisons de la crise d’Etat qui menace la Belgique.

Rappelant qu' »il y a onze ans, les Flamands se sont unanimement prononcés en faveur de projets de réformes répondant à leurs aspirations », Oliver Paasch a fait observer que « presque tous les partis wallons ont ignoré ces propositions pendant des années », ce qui « leur a permis de bomber le torse pour plaire à leur propre électorat » et « depuis plus d’une décennie », dire « brutalement ‘non’ à toutes les propositions flamandes ».

Exprimant ses voeux vendredi à Saint-Vith, en sa qualité de président de ProDG, M. Paasch s’est dit « intimement persuadé » que la Belgique avait « effectivement besoin d’une réforme de l’Etat en profondeur afin de résoudre les conflits de compétences actuels, afin de réduire le poids de la bureaucratie, afin de créer des structures plus efficaces et de renforcer la responsabilité des entités fédérées ».

Ministre de l’Emploi au sein du gouvernement de la Communauté germanophone, Oliver Paasch défend le principe d’un bonus-malus responsabilisant les politiques mises en place, comme le souhaiteraient les partis du nord du pays. Outre l’emploi, il souhaite également plus de compétences en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme et plus de responsabilité en matière de politique familiale et de santé.

A cet égard, il est d’avis que les notes de Bart De Wever et de Johan Vande Lanotte auraient pu constituer de bonnes bases de discussion.

Partisan du « maintien de l’Etat fédéral belge », Oliver Paasch souhaite que la Communauté germanophone puisse devenir « une entité fédérée traitée sur un même pied d’égalité que les autres ». Il refuse de la voir évoluer comme une « sous-administration publique de la Région wallonne ». La Communauté germanophone « ne veut pas d’une situation à l’alsacienne », prévient-il.

Estimant que « ce qui se passe pour le moment à Bruxelles est un scandale » qui lui fait éprouver « de la honte » pour sa « profession », le ministre dit ne pas vouloir tomber dans la caricature qu’usent certains francophones pour pointer le nord du pays comme étant à la source du problème. « Non, les Flamands ne sont pas toujours les mauvais et non, les Wallons ne sont pas toujours les bons », a-t-il dit vendredi.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire