Il n'est pas impossible que Maggie De Block soit gentille. Mais rien ne dit qu'elle n'est pas simplement patiente... © BELGA

Un milliard dans la Sécu: des économies non pas à la hache, mais au scalpel fin

Maggie De Block revient samedi sur les mesures concernant les soins de santé prises dans le cadre de l’accord sur le budget fédéral. « Nous réalisons des réformes et des économies, non pas à la hache, mais au scalpel fin. Nous contribuons ainsi à l’équilibre budgétaire », commente la ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block.

Les économies s’élèvent à 902 millions d’euros pour les soins de santé dont 673 millions d’euros avaient déjà été prévues pour 2017. Il y a également 144 millions d’euros d’économies supplémentaires pour la sécurité sociale.La ministre a notamment reçu la confiance du gouvernement pour accélérer la mise en oeuvre de la réforme du paysage hospitalier, avec un montant de 4 millions d’euros libérés pour la consultance.

Maggie De Block travaille à un modèle de fonctionnement en réseau et de planification des besoins pour les hôpitaux. La surcapacité des lits sera éliminée par exemple dans les services de pédiatrie et de maternité. Ces réformes impliquent des économies de 92 millions d’euros pour 2017.

L’an prochain, les honoraires de l’ensemble des prestataires de soins ne seront indexés que d’un tiers, souligne encore la ministre. Le gouvernement prévoit un saut d’index pour les deux tiers restants, qui devra rapporter 247 millions d’euros. « Je me rends bien compte qu’il s’agit là d’un effort considérable attendu de la part des prestataires de soins. »

Pour les antibiotiques, le ticket modérateur augmente, en les faisant passer de la catégorie de remboursement B à C, mesure qui doit rapporter 14,8 millions d’euros dans les caisses de l’Etat en 2017. Au niveau de la sécurité sociale, entre autres, les données seront reliées au fisc. Ainsi, si une entreprise a droit à un remboursement mais qu’elle a encore des dettes à l’ONSS, celles-ci seront d’abord remboursées.

A l’avenir, l’employeur devra également payer 10% des indemnités de la mutuelle aux salariées enceintes écartées (25 millions d’économie). « Le but est d’inciter les employeurs à examiner quelles tâches la femme enceinte est encore en mesure d’exécuter au sein de l’entreprise.

Dans la pratique, il est trop souvent fait appel au système des indemnités en mettant les femmes à la maison contre leur gré », réagit Mme De Block. Enfin en 2017, un montant de 170 millions d’euros est toujours prévu dans l’enveloppe bien-être. (Belga)

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