© Belga

Un médecin conventionné sur sept facture des suppléments

Un médecin conventionné sur sept facture des suppléments et ce alors que son statut ne l’y autorise pas. En outre, de nombreux médecins n’informent pas les patients de leur statut et des tarifs qui y sont liés, dénonce Test-Achats sur base d’enquêtes menées en 2012, 2013 et 2015.

« Le problème est connu mais les autorités n’ont entrepris que très peu de mesures pour y mettre fin », regrette l’organisation de défense des consommateurs qui demande dès lors à la ministre de la Santé, Maggie De Block, « de prendre d’urgence des mesures concrètes et efficaces ».

En 2012 déjà, Test-Achats avait enquêté dans 192 salles d’attentes de médecins généralistes et de spécialistes. A peine 12% des cabinets affichaient le statut du médecin alors que c’est une obligation légale.

En 2015, à l’occasion d’une enquête menée sur les somnifères, il est apparu que sur un total de 81 généralistes, 17% seulement affichaient leur statut et 6% leurs tarifs. « Pour couronner le tout, les différentes enquêtes (menées en 2013 et 2015) ont révélé que certains généralistes réclament des suppléments alors que leur statut de médecin conventionné ne les y autorise pas: pas moins d’un médecin conventionné sur sept s’est rendu coupable de cette pratique » pour un supplément moyen de 4,6 euros, ajoute Test-Achats selon qui « le patient paie de sa poche 10,6 euros au lieu de 6 euros, presque deux fois le ticket modérateur ».

Dans ce contexte, l’organisation demande « que les médecins respectent la loi et affichent des informations claires dans la salle d’attente concernant leur statut ». Quant au module de recherche du statut des prestataires de santé élaboré par l’Inami, il doit être amélioré afin de le rendre plus pratique à utiliser. « Des contrôles et des sanctions efficaces doivent garantir le respect de ces obligations », conclut Test-Achats.

Contenu partenaire