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Un homme abattu dans les Marolles : ouverture d’une instruction judiciaire

Le Vif

Le parquet de Bruxelles a ouvert une instruction judiciaire à propos de la fusillade au cours de laquelle la police a abattu samedi un voleur dans les Marolles. Le parquet n’a pas souhaité donner plus de détails dimanche sur les circonstances.

L’homme a été tué par balles samedi après qu’il a tenté d’attaquer une touriste avec un couteau. Il a également menacé la police avec son arme. Après un premier tir de sommation de la police, le suspect a continué à se diriger vers les agents avec son couteau.

Un agent a été contraint de tirer vers lui et l’a touché à la cage thoracique. L’homme a reçu des premiers soins mais a succombé plus tard de ses blessures à l’hôpital.

Le parquet n’a pas souhaité communiquer dimanche l’identité de la touriste et du suspect. Aucun commentaire également sur la distance entre la police et l’auteur et sur les circonstances précises de l’incident.

Un syndicat policier plaide pour l’introduction de bodycam

Le syndicat policier Sypol.be plaide pour que les policiers soient équipés de bodycam durant leur service. Ces petites caméras pourraient être placées sur les casquettes des agents et permettraient d’enregistrer ce qu’il se passe notamment lors de bagarres ou de situations compliquées, estime le syndicat, qui s’exprime au lendemain de la mort d’un homme abattu par la police à Bruxelles.

Ce dernier avait menacé les policiers avec un couteau et agressé une touriste, a indiqué samedi soir le parquet bruxellois. « Avec l’introduction et l’emploi de ce système de caméra, on pourrait directement savoir après un incident comment les choses se sont déroulées », commente Ruddy Callewaert du Sypol. « Beaucoup de discussions et de questions seraient résolues rapidement. Beaucoup moins de temps devrait donc être consacré aux enquêtes. »

La bodycam pourrait également enregistrer les injonctions que le policier prononce. « Tout cela pourrait être surveillé depuis une salle de contrôle et les policiers bénéficieraient d’un soutien rapide lorsque la situation l’exige », ajoute M. Callewaert.

D’après le Sypol, l’achat de 1.000 bodycam permettrait déjà de couvrir de nombreuses zones de polices.

Le SLFP n’est pas favorable aux bodycams

Le syndicat policier SLFP est opposé à l’introduction de bodycams, a-t-il fait savoir dimanche. Pour l’introduction d’une caméra qui fonctionne en permanence, une série d’obligations comme l’information et l’obtention de l’autorisation ne sont pas encore remplies, estime le SLFP qui fait référence à la loi de 2007 sur les caméras de surveillance. Le syndicat exprime aussi la crainte que certains chefs de police perdent de vue la finalité des caméras et utilisent les images dans des procédures administratives ou disciplinaires.

Les caméras qui sont seulement utilisées dans le cadre de faits de violence rencontrent également les objections du SLFP. « Dire que la qualité des procès-verbaux va s’améliorer et qu’il n’y aura plus de discussion sur l’intervention des agents montre le peu de confiance vis-à-vis des subordonnés », a estimé le syndicat dans un communiqué.

Le SLFP souligne en outre que de cette manière, la violence initiale de l’auteur ne serait pas enregistrée et que seule la réaction du policier sera filmée. Le syndicat plaide aussi pour une approche plus ferme de la violence contre les policiers et les fausses plaintes.

L’individu menaçait les policiers avec un couteau L’homme qui a été abattu samedi après-midi par la police dans le quartier populaire des Marolles, à Bruxelles, menaçait les policiers avec un couteau. Il avait auparavant agressé une touriste et lui avait porté des coups de couteau dans la main, a confirmé samedi soir le procureur du Roi de Bruxelles, Bruno Bulthé.

L’individu, dont l’identité n’a pas été communiquée, voulait s’emparer du sac à main et de l’iPhone d’une touriste qui se trouvait à proximité de l’église Notre-Dame de la Chapelle, à Bruxelles. Elle ne s’est pas laissé faire et lui a donné un coup, à la suite de quoi l’agresseur lui a blessé la paume de la main avec son couteau.

Une patrouille de police qui passait là par hasard a ordonné à l’homme de poser son arme, mais au lieu de s’exécuter, il l’a retournée contre les policiers. Ceux-ci ont tiré un premier coup de semonce, selon le procureur du Roi. Mais alors que l’homme continuait à se rapprocher d’eux, les policiers ont fait feu une deuxième fois, blessant le suspect.

L’auteur a été transporté à l’hôpital, où il est décédé des suites de ses blessures. Il n’est pas originaire du quartier.

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