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Un groupe de travail sur les équilibres linguistiques de l’armée

La commission de la défense de la Chambre s’est accordée mercredi, non sans difficulté, sur la composition du groupe de travail qui sera chargé d’étudier l’équilibre linguistique au sein de l’armée, une conséquence de l' »affaire Gennart ».

Ce groupe de travail sera formé de neuf membres et aura deux co-présidents – un par groupe linguistique, qui seront désignés ultérieurement. Le groupe sera composé de Denis Ducarme (MR, l’un des initiateurs de sa mise sur pied, de Bert Maertens (N-VA), de Patrick Moriau (PS), de Gerald Kindermans (CD&V), de Patrick Dewael (Open Vld), de Christophe Bastin (cdH), de David Geerts (sp.a), de Wouter De Vriendt (Groen!/Ecolo) et d’Annick Ponthier (Vlaams Belang).

Ce groupe de travail doit examiner les équilibres linguistiques au sein de l’armée puis de faire des recommandations, selon la vision du MR et du PS. Sa création fait suite aux déclarations sur la « flamandisation » de l’armée faites le mois dernier par le commandant de la base de Florennes, le colonel Luc Gennart.

La proposition du MR d’examiner aussi la répartition par régions des investissements effectués par le ministère de la Défense a par contre été écartée lors d’un débat de procédure.

Le PS a indiqué qu’il souhaitait auditionner le chef de la Défense (CHOD), le général Charles-Henri Delcour, le « patron » de la Direction générale des ressources humaines à la défense (DG-MR), le lieutenant-général Baudouin Somers, et le directeur du bureau de sélection de l’administration fédérale (Selor), Marc Van Hemelrijck.

Le MR a pour sa part part souhaité entendre également le colonel Gennart, un membre du centre linguistique de la Défense, l’inspecteur linguistique de la Défense, le général-major Guy Buchsenschmidt, une responsable du Selor et un expert en matière de défense, Joseph Henrotin.

Selon les propositions actuellement sur la table, les auditions pourraient se tenir – à huis-clos si la personne auditionnée le désire – sur la manière dont est régi l’emploi des langues à l’armée, sur l’organisation pratique des examens linguistiques par l’Ecole royale militaire (ERM) et les mesures d’encouragement au bilinguisme à l’armée.

Le groupe de travail devrait ensuite rédiger des recommandations. « D’ici Noël », a suggéré M. Moriau.

La mise sur pied de ce groupe de travail fait suite aux propos tenus par le colonel Gennart, qui avait dénoncé le 16 octobre à la RTBF-télévision la « flamandisation » de l’armée, assurant que les « francophones n’ont plus rien à (y) dire » et disant craindre pour la fermeture de la base de Florennes et le transfert de ses avions en Flandre.

Le Vif.be, avec Belga

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