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Un éventuel redémarrage de Doel 3 et Tihange 2 pas avant « plusieurs mois »

Un éventuel redémarrage des réacteurs Doel 3 et Tihange 2, à l’arrêt après la découverte de microfissures sur l’acier de leur cuve, n’interviendra pas avant au minimum « plusieurs mois », ressort-il d’une mise à jour publiée jeudi sur son site internet par l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

Pour obtenir le feu vert sur un éventuel redémarrage de ces réacteurs, leur exploitant, Electrabel, doit au préalable introduire auprès de l’AFCN « un dossier de justification démontrant que la présence de défauts dus à l’hydrogène dans l’acier de la cuve du réacteur n’est pas de nature à compromettre son intégrité structurelle », rappelle l’AFCN.

La remise de ce dossier implique en amont la réalisation par Electrabel d’une série de démarches et d’interprétations de résultats. En outre, une fois le dossier de justification soumis à l’AFCN, cette dernière recueillera dans la foulée « les avis des différentes parties et décidera ensuite si elle autorise ou non un redémarrage des deux réacteurs. « Ce processus durera encore plusieurs mois », précise l’AFCN.

L’agence annonce par ailleurs avoir organisé fin avril à Bruxelles une réunion de « l’International Review Board », un panel d’experts internationaux spécialisés dans le domaine des effets de l’irradiation sur les propriétés des matériaux.

« Au cours de cette réunion, les experts se sont penchés sur les résultats des campagnes d’essais complémentaires conduites par Electrabel au cours de l’année écoulée. Il s’agit concrètement d’essais mécaniques réalisés sur des matériaux qui présentent des flocons d’hydrogène et qui ont précédemment été irradiés à l’intérieur du réacteur de recherche BR2 du SCK-CEN (Le Centre d’étude de l’énergie nucléaire, ndlr). Ces tests avaient pour but d’examiner dans quelle mesure les propriétés mécaniques de ces matériaux sont impactés par une irradiation prolongée », explique l’AFCN.

Les experts internationaux ont étudié et commenté pendant trois jours les résultats obtenus. Sur base de leurs discussions, ces experts « devraient à présent être en mesure de se prononcer sur la méthodologie que doit utiliser Electrabel pour rédiger le chapitre en question de son dossier de justification (‘Safety Case’) », prévoit encore l’AFCN.

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