Renaix © Wikicommons

Un directeur d’école de Renaix traite les membres de la N-VA de nazis

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Indigné par les propos de Liesbeth Homans sur les réfugiés, Eddy Desmet, un directeur d’école primaire de Renaix, lui a envoyé un e-mail véhément dans lequel il traite les N-VA de nazis. Son geste lui a valu une suspension provisoire et une plainte de la N-VA. L’information est révélée par le quotidien Het Nieuwsblad.

Il y a deux semaines, la ministre flamande Liesbeth Homans avait en effet déclaré que les réfugiés qui disposent d’une maison dans leur pays natal n’ont pas droit à un logement social en Flandre. Dans son e-mail adressé à la ministre, le directeur qualifie les N-VA de « nazis et de copies de criminels de guerre ». Il ajoute que pour les élèves de son école il ne manque plus que la moustache d’Hitler à Bart De Wever et conclut en affirmant que les N-VA ne sont pas les bienvenus à son école.

Interrogée Het Nieuwsblad, Brigitte Vanhoutte, échevine N-VA à Renaix, ne cache pas sa colère. « Je suis littéralement tombée de ma chaise. Ces paroles odieuses sont indignes d’un directeur d’école, d’autant plus que cet homme exerce une fonction d’exemple. Nous ne pouvons pas laisser passer de tels propos ».

Interrogé par Het Nieuwsblad, le directeur ne regrette pas les propos tenus dans son e-mail même s’il nuance sa conclusion. Il ne repoussera pas les enfants de membres de la N-VA ou d’enseignants en possession d’une carte du parti, mais ne veut pas de N-VA qui fassent de la politique. « Pour la célébration du 8 mai qui nous permet de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale ici à l’école, nous avons demandé plusieurs politiques, mais personne de la N-VA. Ils m’ont toujours posé problème. Mes parents ont tous deux eu des membres de leur famille arrêtés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils sont revenus méconnaissables, tant sur le plan physique que mental. La plupart des politiques de la N-VA sont des descendants des traîtres à la patrie et des collaborateurs de l’époque ».

Liesbeth Homans ne portera pas plainte, mais comprend que la section locale de la N-VA le fasse. « Ces gens vivent et travaillent à Renaix et doivent lire de telles déclarations du directeur de l’école où ils envoient peut-être leurs enfants. Ça n’a pas de nom ». L’enseignement communautaire flamand étudie l’affaire.

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