UN DIMANCHE MIDI À RTL-TVI

Il a les moustaches grises qui se tortillent raide à chaque fois qu’il fait entrer quelqu’un, passant son badge de l’extérieur de la main.  » Bonjour monsieur c’est au premier je vous appelle l’ascenseur veuillez cocher votre nom dans la liste c’est au premier sur votre gauche voici monsieur.  » Il fait froid, ce 15 janvier, et il vous amène chez Christophe Deborsu comme vingt et un invités en plus de nos quatre chroniqueurs RTL-TVI à qui il dira les mêmes choses en montant, et à peu près les mêmes en descendant avec  » ça s’est bien passé ? « . Très classe.

Sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche, ça tourne encore plus vite que le badge du bon monsieur à moustache, tout juste tout juste le temps de se faire un clin d’oeil entre les invités et nos quatre chroniqueurs et puis c’est fini. Même ta mère dans son salon doit cligner des yeux pour retrouver son jeune.

A la cafétéria c’est plus sympa, nous tous les vingt et un invités et nos quatre chroniqueurs on se retrouve.

Vingt et un plus quatre moins une parce qu’une ancienne ministre qui fait semblant d’écrire des livres est partie fort énervée.  » Changez de métier ! « , qu’elle a dit à un de nos chroniqueurs – celui qui était en costume – et qui rigole bien parce que changer de métier il l’a déjà fait, avant c’est lui qui écrivait des livres à la place d’une autre ministre. Maintenant il les lit.

Vingt moins une demie, on est même, à la cafétéria, parce qu’une de nos chroniqueuses, celle qui a défendu l’ancienne ministre qui fait semblant d’écrire des livres, se met tout au fond avec son Coca Zero et qu’elle écrit dans un petit carnet sans parler aux autres de nos chroniqueurs.

Dans les vingt et quelques il y a un monsieur bien coiffé avec un noeud papillon rouge. Il arrive raide comme une trique et il va dire des choses importantes à la télévision. Il demande un café parce qu’il a envie d’un café même si ici le café est toujours très mauvais. Il a l’habitude. Il boit son café et il sourit et puis il va se faire maquiller et puis il revient et il demande un café parce qu’il a envie d’un café même si ici le café est toujours très mauvais. Il a l’habitude. Il boit son café et il sourit et puis il se demande s’il ne va pas en parler à Monsieur Delusinne de ce café qui est si mauvais. Il a l’habitude et il sourit.

La dame qui l’aide à préparer ses réponses aux questions du monsieur avec une drôle de coiffure mais bien coiffé aussi ne dites pas le contraire et qu’ils attendent prend aussi un café. Quand elle est entrée dans le bâtiment avant de se faire ouvrir la porte par le monsieur à la moustache de classe, elle a vu partir très vite une auto immatriculée JURBISE.

Le monsieur avec une drôle de coiffure mais bien coiffé ne dites pas le contraire qui doit lui poser des questions arrive et dit qu’il est temps d’y aller alors le monsieur bien coiffé avec un noeud papillon rouge dit que je suis à toi Pascal, physiquement et mentalement. Ils sourient. Ils ont l’habitude.

Dans les vingt et quelque le bourgmestre d’Andenne en profite pour un petit apéro en vitesse et il raconte qu’une fois il avait refusé la nationalité à une dame qui s’était cachée dans une camionnette et dans un très grand voile noir.

Puis chacun raconte son dernier repas au restaurant avec un ministre.

L’auteur de ces lignes, il dit ça il dit rien, il avait rien à raconter là-dessus. Capito, les gars ?

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