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Un champ de pommes de terre OGM endommagé par des militants écologistes

Quelque 250 activistes écologistes du « Field Liberation Movement » ont endommagé dimanche un champ de pommes de terre génétiquement modifiées à Wetteren, malgré la présence d’un cordon de police. C’est ce qu’a annoncé le directeur du Vlaams Instituut voor Biotechnologie, Jo Bury.

Les militants de ce « mouvement de libération des champs » avaient annoncé leur action visant à détruire le champ où une plantation expérimentale est en cours. Une centaine de scientifiques étaient également présents dimanche près du champ pour s’opposer à l’action des activistes écologistes. Une cinquantaine de policiers avaient aussi été dépêchés sur les lieux.

Un cordon de police avait été mis en place autour du champ, lui même déjà entouré de barrières. Ces obstacles n’ont pas arrêté les militants qui ont fait irruption dans le champ pour le détruire, selon le responsable de l’institut de biotechnologie qui a affirmé qu’ils ont refusé d’engager le débat avec les chercheurs. Il a déploré le non-respect du processus démocratique et n’a pas exclu une action en justice.

« Ils ont répandu des produits sur le champ et nous avons prélevé des échantillons pour vérifier s’il s’agit de pesticides », a indiqué la porte-parole de l’Instituut voor Landbouw- en Visserijonderzoek (ILVO), Greet Riebbels.

Le « Field Liberation Movement » n’avait pas appelé à utiliser des pesticides, a indiqué dimanche soir un porte-parole de l’organisation, tout en ajoutant qu’il n’est pas exclu que certains produits de ce type aient effectivement été utilisés.

Selon l’organisation, l’action de dimanche est une réussite. « Dans une sorte de ‘chaos organisé' », les activistes ont « substitué en public et de manière non-violente des pommes de terre génétiquement modifiées par des variations naturelles » dans le champ, indique-t-elle dans un communiqué.

Le « Field Liberation Movement » estime que l’opération a permis d’ouvrir le débat sur les OGM et l’agriculture durable.

Selon la police locale, une dizaine de policiers ont été légèrement blessés et une quarantaine d’activistes ont été appréhendés. Les activistes interpellés ont entre-temps été relâchés mais certains d’entre eux risquent des poursuites, a précisé le parquet de Termonde. Le montant des dégâts occasionnés lors de cette opération n’a pas encore été déterminé.

L’université de Gand veut poursuivre les militants

L’université de Gand va entamer des démarches judiciaires contre les activistes écologiques du « Field Liberation Movement », a-t-elle annoncé lundi. « Il s’agit de la destruction d’un travail scientifique de plusieurs années et la recherche des doctorants sera sérieusement perturbée », s’est ainsi exprimée l’université, dans un communiqué.

L’université de Gand dit « faire grand cas » de la destruction de ce champ expérimental, pour qui cette action est une atteinte à la liberté d’entreprendre des recherches scientifiques.

L’université de Gand appelle tous les scientifiques à adopter une position commune face à ce genre de comportement qu’elle juge « non-constructif » et « illégitime ».

L’université entamera des démarches judiciaires contre les 250 activistes écologiques. La justice enquête pour sa part au sujet de qui elle devra poursuivre à la suite de cette action de dimanche.

Le Vif.be, avec Belga

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