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Ultimatum : la N-VA veut un gouvernement avant la fin avril

Pour le chef de groupe des nationalistes flamands à la Chambre, Jan Jambon, il faut un gouvernement pour la fin avril. Sinon, la N-VA se retirera des négociations.

Cette déclaration, ressentie comme un ultimatum par les autres partis, a été généralement critiquée dimanche sur les plateaux de télévision. Le ministre flamand N-VA Philippe Muyters (N-VA) a souligné à ce propos qu’il ne s’agissait pas d’un ultimatum mais d’une constatation.

Pour la fin avril, le gouvernement doit déposer un plan budgétaire pluriannuel à l’Europe ce qu’un gouvernement en affaires courantes ne peut pas faire, a-t-il dit.

Stefaan De Clerck (CD&V), Stefaan Van Hecke (Groen!) et Gérard Deprez (MR) ont répété que selon eux les déclarations de M. Jambon sont un signe de nervosité notamment face aux majorités qui se sont dégagées au parlement ces dernières semaines pour faire avancer des dossiers sensibles comme la levée du secret bancaire.

Pour Francis Delpérée (cdH), la N-VA « s’est posé un ultimatum à elle-même ».

Il a aussi été question du choix des partenaires à la négociation après les déclarations de la chef de groupe N-VA au Sénat, Lisbeth Homans. Elle a dit samedi que s’il y avait une invitation à négocier à 9, la N-VA ne s’y rendrait pas.

Gérard Deprez et le vice-premier ministre MR Didier Reynders ont rappelé à ce propos, l’un à la RTBF et l’autre à RTL, que toutes les réformes de l’Etat avaient toujours été négociées soit sous la houlette d’un formateur, soit sous celle d’un Premier ministre, sous entendant implicitement que cela implique un choix préalable de partenaires.

L’autre grand sujet des débats a été celui de l’augmentation des prix et surtout de celui de l’énergie.

Le ministre de l’Energie, Paul Magnette (PS) a plaidé une nouvelle fois pour un contrôle plus efficace des prix. Toute proposition de hausse de prix devrait être soumise au régulateur (CREG), a-t-il dit. Il travaille sur un tel système depuis des mois mais il n’y a jusqu’à présent pas eu d’accord au gouvernement.

M. Magnette s’est aussi dit favorable à un système qui permettrait de fixer le prix de quelque 200 produits de première nécessité comme le permet la loi créant l’observatoire des prix.

Sur le prix de l’énergie, Gérard Geprez a dit soutenir le ministre. Par contre, il s’est montré plus nuancé sur le contrôle des prix.

Il ne peut s’agir que d’un mécanisme temporaire, a-t-il ajouté. Pour Eric Van Rompuy (CD&V), il devrait s’agir de « prix maximum ». Quant à Herman De Croo, il a qualifié un tel mécanisme « d’étatisme vieux jeu ».

Pour Claude Rolin, secrétaire général de la CSC, en se concentrant sur l’institutionnel, « les hommes politiques sont à des années lumières de ce que vivent les gens ».

Le Vif.be, avec Belga

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