© Cature d'écran Uber.com

Uber, taxis alternatifs et évasion fiscale ?

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

Le service de covoiturage Uber, qui veut révolutionner le transport dans les grandes villes, s’attend à un meilleur accueil du nouveau gouvernement bruxellois. Mais ses pratiques d’optimisation fiscale pourraient susciter une nouvelle polémique.

Ils ont débarqué à Bruxelles comme des cowboys », avait dit la précédente ministre bruxelloise des Transports Brigitte Grouwels (CD&V) qui, en avril dernier, exhortait les diirgeants de la société américaine de taxi alternatif Uber : « J’aimerais qu’ils viennent me parler. » Le nouveau gouvernement bruxellois semble aujourd’hui mieux disposé à leur égard. Déjà, la jeune secrétaire d’Etat à la Transition numérique, Bianca Debaets (CD&V), s’est montrée moins hostile à Uber en déclarant, fin juillet sur Radio 1 : « Nous ne sommes bien sûr pas contre les nouvelles technologies à Bruxelles. »
A l’époque, la ministre Grouwels avait également souligné le respect des règles en matière de fiscalité. Cela risque, ici, de devenir la prochaine polémique belge à propos d’Uber.

Au printemps dernier, BFM-TV, la chaîne française d’info en continu, avait révélé un montage d’optimisation fiscale de la société californienne à partir de la France. Explication : les chauffeurs concèdent à Uber une commission de 20 %. Celle-ci est directement versée à Uber BV, une filiale installée à Amsterdam, aux Pays-Bas.

L’argent transite ensuite par une filiale installée aux Bermudes, qui est elle-même filiale d’une société immatriculée dans l’Etat du Delaware, le paradis fiscal interne des Etats-Unis, où les sociétés offshore ne sont quasi pas taxées. Le montage est-il le même en Belgique ?

Lire l’enquête sur Uber et ses pratiques d’optimisation fiscale dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

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