Manifestation anti-Uber des chauffeurs de taxis à Bruxelles ce 3 mars. © BELGA/Dirk Waem

Uber: Des associations de taxis portent plainte contre Pascal Smet

Mardi en fin de manifestation, l’ATB et la FeBeT ont déposé plainte contre le secrétaire d’État à la mobilité pour mensonge, incitation au travail illégal, évasion fiscale et non-respect de l’arrêté du gouvernement bruxellois.

Constantin Tsatsakis, président de l’Association des Taxis bruxellois (ATB) et Khalid Ed-Denguir président de la Fédération belge de Taxis (FeBeT) et de Taxis United ont déposé plainte, mardi en fin de manifestation, auprès de l’administration régionale, à l’encontre du secrétaire d’Etat à la Mobilité Pascal Smet pour mensonge, incitation au travail illégal, évasion fiscale et non-respect de l’arrêté du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 29 mars 2007 relatif aux services de taxis et de location de voitures avec chauffeur, a-t-on appris mardi soir.

Bien que Pascal Smet ait organisé 73 réunions avec des membres du secteur, les deux représentants des taxis remarquent que le conseil consultatif, seul organe nommé par le gouvernement, n’a jamais été sollicité par le secrétaire d’Etat depuis sa prise de fonction.

Ils lui reprochent par ailleurs d’avoir, au travers de la présentation de son plan Taxi 2015-2019, incité les chauffeurs de taxi qui le souhaitent à travailler en dehors de leurs heures de service pour la société de covoiturage urbain Uber, qui ne peut fournir qu’un emploi secondaire. En réaction à cette prise de position, ils rappellent la plainte au pénal introduite par le cabinet de Pascal Smet contre Uber et la condamnation du tribunal du commerce pour concurrence déloyale.

« Je suis obligé de payer un complément pour garantir un salaire minimum au chauffeur de taxi qui n’a pas eu suffisamment de courses », explique Constantin Tsatsakis. « Si un chauffeur travaille demain en plus pour Uber, il peut dormir durant mon service ou se servir de ma voiture pour des courses Uber, tout en s’assurant un salaire minimum en tant que taxi ».

Les associations se renseigneront auprès d’un bureau d’avocats pour envisager des poursuites judiciaires.

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