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Tueries du Brabant : un ADN isolé, un site internet et la piste de l’extrême-droite pour relancer l’enquête

Lors de leur rencontre de ce lundi avec les proches des victimes des Tueries du Brabant, les enquêteurs de la Cellule de Jumet ont précisé qu’un profil ADN masculin avait été isolé. La piste de l’extrême-droite est actuellement suivie et un nouveau site internet vient d’être mis en ligne.

Six ans après leur dernière réunion, les enquêteurs de la Cellule de Jumet ont rencontré ce lundi les proches des 28 victimes des Tueries du Brabant wallon, au palais de justice de Charleroi.

Le procureur du Roi, Christian De Valkeneer, et la juge d’instruction Martine Michel, ont précisé qu’un profil ADN masculin avait pu être isolé sur une pièce à conviction repêchée à Ronquières, après la tuerie d’Alost de 1985. Ce profil est actuellement comparé aux banques de données belges et européennes et pourra être confronté à tout prélèvement effectué sur des suspects.

La juge d’instruction Martine Michel précise que la piste de l’extrême-droite est suivie, que des techniques particulières d’enquête sont utilisées et que des auditions sont en cours. Le site internet www.killersbrabant.be a par ailleurs été mis en ligne. Il relate les différents faits selon leur chronologie et présente les pièces à conviction.

Interrogée sur l’allongement de la prescription, qui prendra cours le 10 novembre 2015, la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, a déclaré « que la priorité devait être donnée à l’enquête, mais qu’elle n’était pas opposée à une réflexion ».

« Le rapport de la profileuse était proche de l’escroquerie »

Par ailleurs, Christian De Valkeneer, a tenu à rectifier des propos tenus dans l’hebdomadaire Paris-Match, qui faisaient état de « pistes négligées » dans le dossier des Tueries du Brabant, alors qu’elles étaient issues du rapport établi par la profileuse Danièle Zucker. « Les pistes qui devaient être exploitées l’ont été », a assuré le procureur du Roi.

« J’estime toutefois qu’une facture de 56.000 euros pour un rapport de 70 pages était exagérée et proche de l’escroquerie, compte tenu des conclusions tirées par Mme Zucker », a déclaré Christian De Valkeneer.

Martine Michel a par ailleurs précisé que ce rapport était « partial et partiel », compte tenu de ce qu’il n’étudiait qu’une période limitée et qu’il était issu d’un travail entre la profileuse et un seul enquêteur.

La juge d’instruction a par ailleurs rappelé qu’une prime de 250.000 euros était toujours offerte par Delhaize à tout informateur pouvant faire avancer l’enquête significativement. Martine Michel a ajouté que la nouvelle équipe d’enquêteurs était composée de policiers expérimentés, qui auront un regard neuf sur le dossier, sans faire table rase du passé.

Levif.be, avec Belga

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