Trullemans – Le Pen, même bâillon

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Découvrant la toute fraîche affiche électorale de Luc Trullemans, pour le scrutin du 25 mai, difficile de ne pas faire le rapprochement avec celles de Jean-Marie Le Pen, durant les années 80.

Celui qui était le patron du FN n’hésitait pas à jouer avec la symbolique du bâillon (un coup blanc, un coup rouge), s’érigeant en victime du « système » français. En substance : il est le seul à avoir raison mais les médias et les autres partis le musèlent. Face à l’ex-Monsieur Météo devenu homme politique au PP, après avoir été licencié par RTL-TVI, certains affirment donc que « les masques tombent » et que le PP prouve qu’il est bien d’extrême droite.

En même temps, en France, lorsque, le 26 juillet 2009, un certain Manuel Valls avait posé dans El Païs bâillonné (par du scotch plutôt que du tissu), certains n’avaient pas hésité à relever, là aussi, l’analogie avec Le Pen. En termes de stratégie com’ du moins. A l’époque, celui qui n’était pas encore Premier ministre réagissait à une lettre de Martine Aubry, secrétaire générale du PS, dans laquelle, résumait-il au quotidien espagnol, elle lui disait : « Tu te tais, ou tu pars. » Parce que Valls critiquait un peu trop, à son goût, le parti. Au Païs, Valls affirmait aussi que « le PS est en passe de mourir parce que, pour la première fois, il ne représente aucun espoir ». Ce qui prouve bien que les affiches traversent mieux les années que les interviews.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire