Trois mois de prison avec sursis requis à l’encontre du « Docteur j’vais dire »

Le Vif

Le ministère public a requis lundi une peine de trois mois de prison avec sursis, ainsi qu’une amende sévère, contre le docteur estaimpuisien Philippe Mullier, surnommé le « Docteur j’vais dire » en raison d’un défaut de langage, poursuivi pour faux et usage de faux et exercice illégal de la médecine en corréité. L’action civile contre son ex-compagne a été suspendue en raison de son décès en novembre 2013.

Me Rivière, avocat de la défense, a plaidé la suspension simple du prononcé de la condamnation estimant que le docteur avait déjà payé devant l’ordre des médecins et dans la presse. Il a aussi rappelé que le médecin avait gardé de graves séquelles d’un accident de la route dont il a été victime en 1978 et d’un triple pontage qui a eu lieu le 24 février 2011.

Au lieu de prendre du repos, le médecin avait repris le rôle de garde des médecins de Mouscron un mois et demi après son opération. Fatigué, il avait envoyé sa compagne chez une patiente qui souffrait d’un mal de dos le 31 mai 2011. Sa compagne, qui n’était pas médecin, avait injecté deux piqûres de Contramal à la patiente. Celle-ci avait déposé une plainte et l’affaire avait été fortement médiatisée.
Lors de l’enquête, la compagne du médecin avait confié avoir déjà ausculté une patiente à la place du médecin, lequel avait signé les documents avant de les envoyer à Medconsult. Le médecin a admis avoir fait une erreur mais dit avoir été surpris par l’initiative prise par sa compagne, à son insu.

« J’ai perdu ma compagne, c’est ma plus grande punition », a commenté le docteur Mullier en fin d’audience, en pleurs.
Le jugement sera rendu le 10 février.

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