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Toussaint : « Une manière d’exprimer la vie après la mort »

Le Vif

Malgré le recul de la religion, la tradition de la Toussaint reste « vivante » en Belgique, selon les propos du père Tommy Scholtès, responsable presse de la Conférence épiscopale de Belgique (SIPI), qui revient brièvement pour Belga sur le sens de cette fête.

« Fleurir les tombes, c’est montrer qu’elles restent vivantes », explique le jésuite. « C’est une manière d’exprimer la vie après la mort, l’attente de la résurrection. Les fleurs symbolisent la vie qui continue. Dans les pays plus à l’est, Pologne, Allemagne, les petites lumières sont plus populaires mais portent le même sens ».

Face à la question de savoir si la population belge se rend encore au cimetière à cette occasion, Tommy Scholtès n’hésite pas: « Cela reste vivant, oui. Cette année, de petites images accompagnées de prières à réciter sur les tombes sont distribuées à l’entrée des cimetières, à l’initiative de l’évêque auxiliaire de Bruxelles. Nous voyons que les gens sont contents de cette attention, c’est important pour eux. »

Le père pointe toutefois le changement apporté par la popularité grandissante des crémations. « Nous sentons certains paroissiens désemparés quand, après une crémation, ils se rendent compte qu’il n’ont pas d’endroit physique où aller se recueillir auprès de leurs défunts », précise-t-il. « Beaucoup d’églises jouent alors un rôle important, organisant des célébrations de Toussaint lors desquelles les noms de tous les défunts de la paroisse sont cités. Ces célébrations voient un public bien plus nombreux que les messes ‘normales’, ce qui montre assez bien que les citoyens restent attachés à la tradition ».

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