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« Tous les démocrates devraient s’insurger des propos de Bart De Wever »

Le président du PS, Elio Di Rupo, a appelé mardi son successeur au 16 rue de la Loi, Charles Michel, à réagir après les déclarations du président de la N-VA à propos des réfugiés.

Lors d’une séance académique à l’université de Gand, le président des nationalistes, Bart De Wever, a dit son souhait d’une modification des conventions de Genève, particulièrement en ce qui concerne les droits sociaux dont jouissent les réfugiés. « A chaque jour, sa provocation de la N-VA. Depuis le sondage de ce week-end, Bart De Wever et ses collègues de droite nationaliste multiplient les propositions, plus imbuvables les unes que les autres, pour aller rechercher des voix au Vlaams Belang », dénonce le président des socialistes francophones.

« Combien de temps le premier ministre va-t-il encore tolérer de tels propos dans la bouche de son principal partenaire de gouvernement? Nous ne parlons pas ici de divergences relatives à une politique socio-économique, mais des valeurs essentielles de notre démocratie et de notre Etat de droit. Il n’est plus possible, à ce stade, qu’il se limite à dire qu’il s’en tient à l’accord de gouvernement. Les propos de Bart De Wever, qui font suite à ceux de Theo Francken, de Liesbeth Homans, de Johan Van Overtveldt, de Sarah Smeyers sont inadmissibles et tous les démocrates devraient s’en insurger », a-t-il ajouté.

Le président des socialistes flamands, John Crombez, a accusé M. De Wever de faire passer les personnes qui fuient des pays en guerre pour des profiteurs. « Personne ne veut d’une immigration incontrôlée. Mais accuser les gens qui fuient avec leurs enfants une guerre atroce d’être des profiteurs est déplacé et trop facile. Quatre millions de Syriens se trouvent aux frontières des zones de guerre. Faites en sorte qu’ils soient protégés et que l’on leur vienne en aide », a déclaré M. Crombez. Personne ne prétend que l’Europe doit accueillir tous les réfugiés de guerre, a-t-il fait remarquer. « Vous utilisez cet argument qui n’existe pas pour remettre en cause la dignité internationale un jour et, le lendemain, la protection sociale ».

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