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Toujours l’impasse 360 jours après la chute du gouvernement Leterme

360 jours après la démission du gouvernement Leterme II, le Belgique n’a toujours pas de nouvel exécutif fédéral. De son côté, le gouvernement pourtant en affaires courantes continue son travail. Coup d’oeil dans le rétro.

– Le 3 janvier: le conciliateur transmet par porteur et sous pli fermé une note globale sur l’autonomie fiscale, la loi de financement, les transferts de compétences, le financement de Bruxelles, l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ainsi que des points touchant à la modernisation de la vie politique.

Le 4 janvier: Groen! est le premier des sept partis à donner sa réponse au conciliateur. Les Verts flamands sont prêts à reprendre des négociations sous la houlette de Johan Vande Lanotte et sur base de sa note.

Le 5 janvier: le sp.a donne lui aussi son feu vert à la reprise des négociations. Suit une attente de plusieurs heures rompue par le CD&V qui répond « non, mais » en demandant une adaptation de la note avant une reprise des négociations. Parmi les objections des chrétiens-démocrates flamands figure la responsabilisation financière des entités fédérées et le statut de Bruxelles. La N-VA emboîte le pas au CD&V: elle a « des remarques fondamentales ». Les trois partis francophones disent « oui, mais ».

Le 6 janvier: Johan Vande Lanotte demande à être déchargé de sa mission: il a constaté qu’il n’y avait pas de volonté suffisante de négocier. Le Roi tient sa décision en suspens. Le PS se dit prêt à élargir les discussions à d’autres partenaires. Les libéraux, exclus du jeu depuis le mois de juillet, sont visés.

Le 10 janvier: le Roi demande au premier ministre Yves Leterme que son gouvernement en affaires courantes prépare le budget 2011.

Le 11 janvier: le Roi demande à Johan Vande Lanotte de poursuivre sa mission « en dialogue privilégié avec les deux plus grands partis », c’est-à-dire le PS et la N-VA.

Le 26 janvier: Johan Vande Lanotte remet une nouvelle fois sa démission au Roi qui cette fois l’accepte. Dans une brève déclaration, le conciliateur dit n’avoir constaté « aucune perspective réelle de progrès » dans les discussions institutionnelles.

Le 27 janvier: le Roi entame une série de consultations et pour la première fois depuis le début de la crise les deux présidents des partis libéraux sont également invités.

Le 28 janvier: Charles Michel est élu à la présidence du MR. Il succède à Didier Reynders. Son entrée en fonction est prévue le 14 février.

Le 2 février: Le Roi charge le président du MR Didier Reynders de « l’informer d’ici deux semaines sur les possibilités d’arriver à un accord institutionnel en particulier sur BHV et le refinancement de Bruxelles, le transfert de compétences aux entités fédérées, leur financement et leur responsabilisation et le financement dans la durée de l’Etat fédéral ». M. Reynders doit remettre un rapport écrit au Roi pour le 16 février.

Le 11 février: le gouvernement en affaires courantes se met d’accord sur une « proposition de médiation » après le rejet par deux organisations syndicales de l’accord interprofessionnel négocié par les partenaires sociaux.

Le 12 février: Didier Reynders provoque la surprise en déclarant qu’il constate « une volonté de repartir avec la coalition actuelle » élargie à la N-VA, ce qui indispose socialistes et écologistes.

Le 16 février: la mission de M. Reynders est prolongée jusqu’au 1er mars.

Le 1er mars: Didier Reynders remet son rapport dans lequel il constate « une volonté de négocier ». Selon lui il « faut maintenant passer à une phase de négociation autour d’un formateur ou à défaut d’une autre formule ».

Le 2 mars: le Roi nommé désigne le président du CD&V Wouter Beke négociateur « pour préparer un accord institutionnel ». Dès sa désignation, M. Beke annonce qu’il travaillera en priorité avec les présidents de la N-VA et du PS, Bart De Wever et Elio Di Rupo.

Le 18 mars: le gouvernement en affaires courantes se met d’accord sur le budget 2011 avec un déficit limité à 3,6 pc.

Le 13 avril: la N-VA critique une fois de plus l’action du gouvernement en affaires courantes aux travaux duquel elle n’est pas associée. Elle pose à nouveau des conditions qui ne rencontrent que peu d’écho chez les autres partis.

Le 15 avril: le gouvernement en affaires courantes se met d’accord sur le « semestre européen » à savoir le programme de stabilité et le plan national de réformes qui sont déposés le jour même à la Commission européenne.

Le 21 avril: la énième réunion du « triumvirat » Beke/De Wever/Di Rupo est annulée. On invoque notamment pour justifier cette annulation le décès de la grand-mère du négociateur et les collaborateurs en congé. Affaire à suivre,…

LeVif.be, avec Belga

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