© BELGA

Tihange 3: d’autres éléments que le transformateur touchés par l’incendie

Plusieurs éléments ont été touchés par l’incendie survenu dimanche matin dans un poste haute tension sur le site du réacteur nucléaire de Tihange 3, fait savoir Electrabel dimanche soir.

« Des éléments projetés ont effectivement touché d’autres parties de l’installation, telles que des isolants, des disjoncteurs et d’autres parties de nos équipements », indique l’énergéticien.

L’analyse détaillée de la situation se poursuit actuellement. Plusieurs équipements doivent encore être inspectés, ce qui fait qu’un inventaire définitif ne peut pas encore être dressé à l’heure actuelle. Il n’y a pas encore de certitude quant au moment auquel la centrale pourra redémarrer.

Un défaut technique semble être la cause de l’incendie qui a mis la production du réacteur à l’arrêt.

Avec l’arrêt momentané de Tihange 3, seuls trois des sept réacteurs nucléaires belges sont opérationnels.

« Aucun problème pour la fourniture de l’électricité » (Elia)

« Il n’y a aucun problème de fourniture d’électricité en Belgique pour le moment », a indiqué Barbara Verhaegen, porte-parole d’Elia, le gestionnaire du réseau électrique, à l’agence Belga. « Nous sommes devenus très vulnérables à la suite de l’arrêt de Tihange 3 », concède néanmoins Mme Verhaegen. « Cela ne peut pas se produire avec une autre centrale, car nous aurions alors des ennuis. »

Elia voit plusieurs éléments rassurants pour l’état actuel de la fourniture d’énergie: les températures sont « plutôt normales » pour cette période de l’année, ce qui tempère la consommation. De plus, les centrales au gaz et au charbon ainsi que les installations d’énergie renouvelables tournent à plein régime. Les interconnections permettent de plus à la Belgique d’importer de l’énergie des pays voisins. Elia admet que l’importation d’électricité a fortement augmenté ces dernières semaines.

La grève tournante de lundi n’est pas une mauvaise nouvelle pour Elia dans le contexte actuel. La demande en énergie sera moindre en raison des arrêts de travail.

Avec quatre centrales à l’arrêt, les marges deviennent ténues pour la fourniture d’énergie. « Si une centrale doit encore arrêter sa production, nous rencontrerons des problèmes dans la fourniture d’énergie », admet Barbara Verhaegen.

Elia ajoute que la Belgique dispose encore d’une réserve stratégique, prévue dans le plan Wathelet mis sur pied dans la perspective de la sortie du nucléaire. « Il s’agit d’une réserve de 850 megawatts. 750 en provenance des centrales au gaz de Vilvorde et Seraing et 100 MW en gestion de la demande. »

Contenu partenaire