Theo Francken © BELGA

Theo Francken (N-VA) vante le modèle néerlandais en matière de centres d’accueil

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a poursuivi vendredi sa visite des centres d’accueils pour demandeurs d’asile du pays par Rixensart, un centre réputé pour ses nombreux bénévoles (une trentaine en tout).

« Vous réalisez un travail formidable et vous êtes un exemple. Il faut suivre le modèle des Pays-Bas qui travaille avec beaucoup de volontaires », a-t-il affirmé lors de sa visite. « Mon ambition est de visiter tous les centres. J’ai cinq ans pour y parvenir », a insisté M. Francken (N-VA).

La Belgique compte une cinquantaine de centres, dont dix-sept gérés par Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile. « C’est important de rencontrer et de parler avec les gens. Ma priorité est de dégager un budget pour les bénévoles », a ajouté le secrétaire d’Etat. « Vous êtes le seul centre à en avoir autant, c’est un exemple. Ma priorité est de suivre le modèle en vigueur aux Pays-Bas qui travaille avec beaucoup de volontaires », a-t-il dit.

A Rixensart, la plus âgée a 84 ans et vient trois fois par semaine. Lors de cette visite, il a pu s’entretenir avec les nombreux bénévoles et quelques demandeurs d’asile. « Je ne suis pas le boss ni un « mpereur romain. Je suis en charge des régularisations. Mais les dossiers des demandeurs sont gérés par un organisme indépendant, le CGRA (Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides) », a-t-il rappelé à un demandeur angolais, dans l’attente depuis cinq ans.

« Après six mois passés dans le centre, vous pouvez travailler », a-t-il ajouté M. Francken. Le centre de Rixensart a la particularité d’accueillir des jeunes filles enceintes mineures et des mineurs d’âge non accompagnés d’une vingtaine de nationalités, principalement des Guinéens, des Angolais, des Ivoiriens et des Congolais. Il dispose d’une capacité de 170 places.

Actuellement, le taux d’occupation de ces centres est de 77%. « L’intégration se passe très bien dans le quartier. Il n’y a aucun problème », s’est réjoui le bourgmestre de Rixensart, Jean Vanderbecken. « Il faut à tout prix éviter une nouvelle crise même si le contexte international n’est pas favorable », a encore précisé M. Francken. Il a encore rappelé sa position sur la question des demandeurs d’asile telle que traitée au niveau européen.

« La Belgique doit être solidaire mais le gouvernement n’est pas d’accord avec les critères (fixés par la Commission européenne) qui ne tiennent pas assez compte du passé. Notre pays a déjà fait beaucoup pour l’accueil des immigrés. Et la Belgique est un très bon élève », a conclu le secrétaire d’Etat.

Contenu partenaire