Theo Francken

Theo Francken : « La N-VA reste la marque la plus forte de la Rue de la Loi »

Theo Francken Theo Francken est député (N-VA).

Le parlementaire de la N-VA Theo Francken revient sur les derniers sondages. « La N-VA reste pour l’instant la marque la plus forte de la Rue de la Loi. Aucun autre parti n’atteint un potentiel de près de 50 pour cent de voix. »

On recherche un président pour le plus grand parti du pays. Avantage : fonction pleine de défis, passionnante. Inconvénient : l’ingratitude. En effet, comment faire mieux que Bart de Wever, l’actuel président du parti flamand le plus couronné de succès depuis la Deuxième Guerre mondiale ? C’est comme Pep Guardiola qui entre au Bayern après le doublé (possible triplé) de Jupp Heynckens. « Le sommet est atteint, à partir de maintenant on ne peut plus que descendre ».

La chute de la N-VA a souvent été prédite. La première fois après la formation manquée du gouvernement fédéral, ensuite avant les élections communales… « Si Bart De Wever se trouve en tête de liste et perd, c’est fini. «  »Si Bart n’est pas en tête de liste, ce sera la preuve ultime de son irresponsabilité »… Maintenant que la N-VA un sondage un peu moins bon, le journal De Morgen titre « La N-VA a passé le sommet (N-VA over de top). Je suis attendri de voir comment une partie des « journaleux » prennent leurs désirs pour la réalité.

Il va de soi que Bart est un homme politique exceptionnel. Cependant, notre parti recèle d’autres gens de qualité. Ben Weyts constitue un excellent président potentiel. D’ailleurs, Jan Jambon aussi possède ces qualités.

De toute façon, il faut prendre le concept de popularité avec des pincettes. À partir de l’année prochaine, les doubles candidatures sont interdites et il n’y aura pas de circonscription flamande au sénat. Seules les voix de préférence obtenues dans sa province compteront. Et là, je serai très curieux de voir le score personnel d’une Maggie De Block (Open VLD) par exemple (popularité de 39 pour cent selon le sondage de la VRT) par rapport à celui de Ben Weyts (8 pour cent) dans la province du Brabant Flamand, ou celui de Jan Jambon (14 pour cent) comparé à celui d’ Annemie Turtelboom (Open VLD) (32 pour cent) à Anvers…

Het Laatste Nieuws insinue que nous postposons les élections pour la présidence de la N-VA après les élections à cause de la popularité limitée de notre « futur leader de parti » (A ce propos, je remarque que tous les autres partis élisent un nouveau président, la N-VA un « leader de parti ») . A moi, il me semble que c’est l’évidence même que Bart De Wever porte la campagne 2014…

La N-VA reste pour l’instant la marque la plus forte de la Rue de la Loi. Aucun autre parti n’atteint un potentiel de voix de près de 50 pour cent. « Rectiligne », « nettement flamand » et « centre-droite » restent les trois pépites électorales dans la Flandre d’aujourd’hui.

Outre le contenu et les personnes, la stratégie constitue également un facteur décisif. Le toujours aimable Eric Van Rompuy (CD&V) a déclaré plusieurs fois qu’il ne fallait pas compter sur lui en cas de scénario anversois (la N-VA gagne, le CD&V dépanne, mais est invisible dans la coalition). Aveuglé par la haine, il choisira plutôt le scénario du Brabant flamand (la N-VA gagne, tous les perdants de CD&V/VLD/SP.A/Groen forment une coalition contre la N-VA), pleinement soutenue par le sommet de l’ACW et d’une garde de vieux crocodiles composée de Wilfried Martens et Mark Eyskens.

Mais il n’est pas certain que ce dernier scénario soit du goût de Kris Peeters. Sa crédibilité dépend de son attitude face à la N-VA. S’il choisit les partis traditionnels contre le souhait de l’électeur et de la révolution copernicienne, c’est lui qui aura rapidement passé le sommet.

Theo Francken

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire